Casablanca-Settat. Une région en marche
Accès à l’eau, emploi et mobilité : tels sont les trois défis structurants que la région Casablanca-Settat s’est fixée pour horizon 2030. Un plan ambitieux, présenté par son président Abdellatif Maâzouz, misant sur l’investissement, l’amélioration du quotidien et la concrétisation de la régionalisation avancée.
Mounia Kabiri Kettani
La région Casablanca-Settat présente ses projets structurants pour les années à venir.
« L’ensemble des habitants de la région sont confrontés à trois défis majeurs : l’accès à l’eau, la mobilité et l’emploi. Ce sont nos priorités absolues », a résumé Abdellatif Maâzouz, président du Conseil de la région Casablanca-Settat, lors d’une rencontre avec la presse consacrée au bilan des projets réalisés et aux chantiers en cours à l’horizon 2030.
Un effort industriel structurant
L’emploi est en tête des priorités régionales. « Outre la réhabilitation des zones industrielles existantes, nous développons de nouvelles zones industrielles sur l’ensemble de la région pour créer des opportunités de travail », affirme Maâzouz.
La région entend générer plus de 80.000 emplois grâce à la création et à la réhabilitation de zones industrielles modernes, un levier majeur pour redynamiser les territoires et attirer l’investissement privé. Ce programme mobilise 4,8 milliards de dirhams, dont 914 millions à la charge de la région, pour un investissement global attendu de près de 11,7 milliards de dirhams.
Le président de la région cite l’exemple du projet industriel à Mohammedia d’un investissement global de 2,8 milliards de dirhams, avec une contribution régionale de 250 millions de dirhams, pour la création de 25.000 emplois. À El Jadida, un programme d’aménagement de 1,045 milliard de dirhams, dont 325 millions financés par la région, ambitionne de générer jusqu’à 50.000 emplois. Casablanca bénéficie pour sa part d’un projet de 207 millions de dirhams, dont plus de la moitié, 106 millions , est portée par la région, avec une cible de 3.000 emplois.
En parallèle, la réhabilitation de zones industrielles existantes est en cours, avec une enveloppe dédiée de 623 millions de dirhams, tandis que la création de centres de formation accompagnera cette montée en puissance industrielle.
Eau, une bataille cruciale pour la résilience
Sur le front de l’eau, l’enjeu est devenu vital. Face à la sécheresse, la région mise sur une panoplie de solutions : stations de dessalement, réutilisation des eaux usées, mobilisation de nouvelles sources et projets de transfert interbassins. « L’accès à l’eau n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Nous préparons d'autres transferts pour acheminer l'eau vers les zones déficitaires. Régler cette question, c’est garantir un socle de stabilité pour la population», affirme Abdellatif Maâzouz.
Le plan prévoit un transfert d’eau entre les barrages de Sebou et Sidi Mohamed Ben Abdellah (6 milliards de dirhams), la protection contre les inondations à Nouaceur (108 millions), ainsi que l’acquisition de 33 unités de dessalement de l’eau de mer, notamment à Settat, Berrechid, El Jadida et Mohammedia (400 millions). « Nous innovons aussi dans la gestion des eaux usées, en les réutilisant pour l’arrosage des espaces verts, avec une enveloppe de 219 millions. C’est un geste concret vers une gestion plus durable des ressources», a ajouté Maâzouz.
Mobilité, vers un service public accessible et moderne
Autre dossier brûlant : la mobilité. Maâzouz reconnaît les difficultés vécues par les habitants, dans les transports publics. Il cite des investissements massifs, près de 14 milliards de dirhams, pour développer un réseau de RER autour de Casablanca, en complément du tramway et des bus nouvelle génération. « L’objectif est qu’à l’horizon 2029, les cauchemars liés au transport soient enfin derrière nous. »
La région investira ainsi 2,8 milliards de dirhams pour un parc de 930 bus d’ici 2028, avec un déploiement progressif sur l’ensemble du territoire : 44 bus à Benslimane, 31 à Sidi Bennour et 40 à Settat en 2025, 115 à El Jadida pour un investissement de 306,6 MDH d’ici 2027 et 700 à Casablanca pour 2,18 MMDH en 2028. « Nous voulons que les citoyens puissent se déplacer sans stress, avec des transports accessibles, ponctuels et respectueux de leur dignité. Cela passe par une gestion rigoureuse et une offre adaptée aux besoins de chacun», a commenté Maâzouz.
Autonomie financière
Fierté affichée par Maâzouz : la capacité de la région à mobiliser ses propres financements, sans passer par l’État. Sur les 64 MMDH de projets en cours, la contribution directe de la région atteint 14 MMDH. « Aujourd’hui, la région Casablanca-Settat est une institution digne de confiance. Nous pouvons lever des fonds au niveau national et international sans dépendre de l’État central. C’est la preuve que la régionalisation avancée fonctionne et que nous sommes capables de porter nous-mêmes notre développement», a-t-il insisté.
Il s’est aussi félicité du regain culturel dans la région. « Il y a à peine trois ans, la vie culturelle était quasi inexistante. Aujourd’hui, des activités ont lieu presque tous les jours, que ce soit à Casablanca, Mohammedia ou Médiouna. » a-t-il conclu.
Un effort industriel structurant
L’emploi est en tête des priorités régionales. « Outre la réhabilitation des zones industrielles existantes, nous développons de nouvelles zones industrielles sur l’ensemble de la région pour créer des opportunités de travail », affirme Maâzouz.
La région entend générer plus de 80.000 emplois grâce à la création et à la réhabilitation de zones industrielles modernes, un levier majeur pour redynamiser les territoires et attirer l’investissement privé. Ce programme mobilise 4,8 milliards de dirhams, dont 914 millions à la charge de la région, pour un investissement global attendu de près de 11,7 milliards de dirhams.
Le président de la région cite l’exemple du projet industriel à Mohammedia d’un investissement global de 2,8 milliards de dirhams, avec une contribution régionale de 250 millions de dirhams, pour la création de 25.000 emplois. À El Jadida, un programme d’aménagement de 1,045 milliard de dirhams, dont 325 millions financés par la région, ambitionne de générer jusqu’à 50.000 emplois. Casablanca bénéficie pour sa part d’un projet de 207 millions de dirhams, dont plus de la moitié, 106 millions , est portée par la région, avec une cible de 3.000 emplois.
En parallèle, la réhabilitation de zones industrielles existantes est en cours, avec une enveloppe dédiée de 623 millions de dirhams, tandis que la création de centres de formation accompagnera cette montée en puissance industrielle.
Eau, une bataille cruciale pour la résilience
Sur le front de l’eau, l’enjeu est devenu vital. Face à la sécheresse, la région mise sur une panoplie de solutions : stations de dessalement, réutilisation des eaux usées, mobilisation de nouvelles sources et projets de transfert interbassins. « L’accès à l’eau n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Nous préparons d'autres transferts pour acheminer l'eau vers les zones déficitaires. Régler cette question, c’est garantir un socle de stabilité pour la population», affirme Abdellatif Maâzouz.
Le plan prévoit un transfert d’eau entre les barrages de Sebou et Sidi Mohamed Ben Abdellah (6 milliards de dirhams), la protection contre les inondations à Nouaceur (108 millions), ainsi que l’acquisition de 33 unités de dessalement de l’eau de mer, notamment à Settat, Berrechid, El Jadida et Mohammedia (400 millions). « Nous innovons aussi dans la gestion des eaux usées, en les réutilisant pour l’arrosage des espaces verts, avec une enveloppe de 219 millions. C’est un geste concret vers une gestion plus durable des ressources», a ajouté Maâzouz.
Mobilité, vers un service public accessible et moderne
Autre dossier brûlant : la mobilité. Maâzouz reconnaît les difficultés vécues par les habitants, dans les transports publics. Il cite des investissements massifs, près de 14 milliards de dirhams, pour développer un réseau de RER autour de Casablanca, en complément du tramway et des bus nouvelle génération. « L’objectif est qu’à l’horizon 2029, les cauchemars liés au transport soient enfin derrière nous. »
La région investira ainsi 2,8 milliards de dirhams pour un parc de 930 bus d’ici 2028, avec un déploiement progressif sur l’ensemble du territoire : 44 bus à Benslimane, 31 à Sidi Bennour et 40 à Settat en 2025, 115 à El Jadida pour un investissement de 306,6 MDH d’ici 2027 et 700 à Casablanca pour 2,18 MMDH en 2028. « Nous voulons que les citoyens puissent se déplacer sans stress, avec des transports accessibles, ponctuels et respectueux de leur dignité. Cela passe par une gestion rigoureuse et une offre adaptée aux besoins de chacun», a commenté Maâzouz.
Autonomie financière
Fierté affichée par Maâzouz : la capacité de la région à mobiliser ses propres financements, sans passer par l’État. Sur les 64 MMDH de projets en cours, la contribution directe de la région atteint 14 MMDH. « Aujourd’hui, la région Casablanca-Settat est une institution digne de confiance. Nous pouvons lever des fonds au niveau national et international sans dépendre de l’État central. C’est la preuve que la régionalisation avancée fonctionne et que nous sommes capables de porter nous-mêmes notre développement», a-t-il insisté.
Il s’est aussi félicité du regain culturel dans la région. « Il y a à peine trois ans, la vie culturelle était quasi inexistante. Aujourd’hui, des activités ont lieu presque tous les jours, que ce soit à Casablanca, Mohammedia ou Médiouna. » a-t-il conclu.