De Saddam à Khamenei, la mal-vie des partis marocains qui soutiennent l’Iran

Ils continuent à y croire. Les leaders des pays de la résistance comme ils aiment bien se faire appeler, ont la même rhétorique: Nous sommes puissants, le peuple palestinien gagnera parce que nous sommes avec lui, l’ennemi a peur et il se cache, les Sionistes vont disparaître, la oumma (nation) islamique triomphera, nous avons des armes qui font trembler l’ennemi.
Saddam Hussein, Les Houtis, le Hamas, le Jihad islamique, le Hezbola, ont tous donné l’illusion aux peuples musulmans qu’ils vont tôt ou tard jeter les Juifs à l’eau et prendre leur place pour la grande gloire du peuple palestinien. Le président turc en a usé pendant un moment, avant de se raviser et de changer de regard sur ses relations avec Israël.
Des effets de manche comme on dit pour les avocats. Rien d’autre. Parce qu’on s’en est déjà aperçu avec Saddam. Puis avec tous les autres groupes voués à la destruction d’Israël. Maintenant on entend le même discours des mollahs iraniens.
Suite aux frappes américaines d’hier samedi sur les sites nucléaires, les Iraniens promettent une réponse terrible mais refusent de dire laquelle. Une action de grande ampleur ne se dit pas, elle doit être exécutée dans le secret le plus hermétique.
Lorsque le siège de la télé d’Etat a été bombardé au moment où une speakerine était en train de glorifier le régime, le président s’y est rendu pour raconter au peuple que tous les Iraniens sont au combat, certains dans l’armée, d’autres dans les médias, et d’autres encore dans la culture. Oui, mais le siège a été détruit. Qu’importe, ils sont les plus forts, seulement il n’est pas encore venu le temps de le montrer.
Mais alors où est le chef suprême des ayatollahs, le véritable dirigeant de la politique du pays? Ne combat-il pas comme ses concitoyens? On dit qu’il se cache à des dizaines de mètres sous terre. Et cela réveille le souvenir de Saddam qui s’était caché dans un trou profond sous terre d’où les soldats américains l’ont extirpé, dans un état lamentable pour un guide politico-religieux. Bien sûr, lui aussi, le laïc, s’était mis à la religion et a même ajouté une inscription pieuse au drapeau de son pays.
On est obligé d’arriver à la conclusion que certains dirigeants arabes sont d’une affligeante stupidité, on pense à l’Iran, à Bashar, à l’Algérie, à la Tunisie notamment. Le drame de Saddam a démontré que compter sur la nation islamique est une chimère.
Elle ne mobilise que quelques entités, d’ailleurs largement manipulées par les dirigeants. L’Iran a perfectionné cette manipulation, il faut bien le reconnaître. Seulement, il n’a pas pris soin de protéger ses arrières. Croyant qu’il est vraiment fort, il a oublié qu’il y a quelque chose qu’on appelle le renseignement qui peut tout changer dans l’équilibre des forces.
Ce qui s’est effectivement passé. Le rôle du renseignement a été déterminant dans la guerre où aucun soldat israélien ou américain n’a été blessé. Les mollahs se sont aperçus qu’Israël savait tout, l’emplacement des sites nucléaires, des rampes de lancement de missiles balistiques, les lieux de réunion des chefs militaires et du renseignement.
Donald Trump a même dit qu’il savait où se trouvait Ali Khamenai, le guide suprême, et qu’il est en sécurité, personne ne cherche à l’atteindre.
Bien sûr un bon politicien ne méprise jamais les menaces de son ennemi, mais la situation sur le terrain indique que l’Iran a perdu ses capacités militaires. Et à l’heure actuelle c’est le régime lui-même qui est menacé de disparaître.
Pour les entités politiques ou de la société civile qui soutiennent les mollahs à travers les pays arabes, c’est bien sûr la déception profonde.
A ce propos, les islamistes marocains suivis par ceux qui s’appellent encore gauchistes et communistes doivent compter les pertes. Ils se sont déclarés pour l’Iran qui combat avec « courage » « l’entité sioniste criminelle ».
Entre temps, on l’a vu, le peuple iranien, lui-même veut se débarrasser de ce régime religieux implacable qui a asservi toute la population.
Si demain, le pouvoir iranien change pour une démocratie pro occidentale, les islamistes et les gauchistes marocains auront du mal à maintien le cap politique.
Ils auront perdu le zeste de crédibilité qu’il leur restait, mais pour la nation marocaine, la oumma marocaine c’est tant mieux puisque leur présence n’améliore ni le menu ni le quotidien des individus. On en les entend que lorsqu’il s’agit de Palestine, du Hamas, du Hezbola.
Lorsqu’on leur démontré, preuves à l’appui que l’Iran manigançait avec les Algériens pour pousser le Polisario à la guerre, ils se sont tus. Ils sont les premiers à savoir pourtant que les chiites qui dirigent l’Iran ont un projet fondamental, détruire les sunnites partout où ils existent.