Nucléaire iranien. La menace n'est pas écartée


Près d'une semaine après les bombardements américains sur les sites nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan, tous s'accordent, même Téhéran, à dire que ces centrales ont été considérablement endommagées,
"Il y a eu des dommages importants, mais pas complets. (...) Ils peuvent avoir (...), en quelques mois je dirais, des centrifugeuses en action pour produire de l'uranium enrichi", a déclaré vendredi M. Grossi dans une interview qui sera diffusée dimanche.
Autre enjeu clé: le sort des stocks de plus de 400 kg d'uranium enrichi à 60%, qui pourraient servir en théorie à fabriquer plus de neuf bombes atomiques si le taux était porté à 90%.
Les inspecteurs de l'AIEA n'ont pas vu les réserves iraniennes depuis le 10 juin, d'où les demandes de l'agence pour accéder aux sites et au stock iraniens.
Or, le Parlement iranien a voté en faveur d'une suspension de la coopération avec l'AIEA et le Conseil des Gardiens, en charge d'examiner la législation en Iran, a approuvé jeudi le texte de loi, qui doit être transmis à la présidence pour sa ratification.
"C'est leur loi, leur parlement, mais il y a ici des implications légales. Un traité international doit, bien entendu, avoir préséance. Vous ne pouvez pas invoquer une loi nationale pour ne pas respecter un traité international", a relevé M. Grossi.
"Nous soutenons les efforts cruciaux de vérification et de surveillance de l'AIEA en Iran", a assuré samedi sur X le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio. Il a également appelé l'Iran à "assurer la sûreté et la sécurité du personnel" de l'organisation.
Avec AFP