KIOSQUE: Ahmed Charai regrette que Washington ne bouge pas dans le bon sens en Egypte
L'observateur
Dans un article du New York Daily News, Ahmed Charai, éditeur et membre du Conseil d’administration de plusieurs think-tanks américains, qui a participé à la campagne électorale d’Obama, a critiqué le négativisme du président américain dans la gestion du dossier égyptien et ses hésitations dans l’affaire syrienne. L’auteur écrit notamment « que l’administration américaine doit admettre que les partis, même lorsqu’ils sont élus, peuvent représenter un danger pour la démocratie.
Si Washington arrive à bien comprendre cette réalité, il pourra alors jouer un rôle majeur pour le retour de la paix en Egypte et au Moyen Orient en général. » Ahmed Charai précise par ailleurs « que si les Etats Unis ne bougent pas dans le bon sens, les conséquences seraient encore plus graves qu’elles ne le furent en 1979 lorsque sous la présidence de Jimmy Carter, la Maison Blanche avait fait pression pour permettre à Khomeiny de se saisir du pouvoir en Iran. L’histoire va-t-elle se répéter ? », se demande l’auteur qui indique « que la diplomatie égyptienne risque, en cas de retour des frères musulmans au pouvoir en Egypte, de reproduire la diplomatie iranienne » depuis le départ du Shah.
Ahmed Charai a par ailleurs été invité à un sommet entre les Etats Unis, les pays de l’Europe et les Etas arabes afin d’examiner les mécanismes de renforcement des institutions démocratiques dans l’espace arabe tout en gardant à l’esprit que le parti politique religieux est une mixture dangereuse pour la démocratie. Dans le même texte, l’auteur rappelle que s’agissant du Maroc, « Le roi Mohammed VI, en sa qualité de commandeur des croyants, incarne la plus haute autorité religieuse du royaume ».
Cette stabilité, note le New York Daily News, constitue le cachet distinctif du royaume dans un monde arabe, où certains pays sont en proie aux doutes et à l’instabilité et dont les peuples font les frais de transitons démocratiques inabouties. Ahmed Charai souligne que l’Institution de la commanderie des croyants constitue, dans un cadre constitutionnel imprégné des valeurs du juste équilibre entre le temporel et l’intemporel, un rempart contre toute tentation d’interprétation erronée et extrémiste des préceptes de l’Islam ? www. quid.ma