Entretien réalisé par Wassila Qaddioui
Faire de la province d’Al Hoceima un pôle économique ouvert sur les autres régions voisines, tel est l’objectif de la CGI à travers ses différents projets. Aujourd’hui, le potentiel majeur de la région est le tourisme. De Hoceima à Oujda, l’ensemble des réalisations de la CGI permettront d’anticiper la dynamique de développement que connaît la région.
L’Observateur du Maroc. La CGI réalise des projets adaptés aux particularités de la province d’el Hoceima. Parlez-nous de l’implication de la CGI dans cette région ?
Othmane Hannaoui Nous sommes effectivement engagés dans cette région pour développer des projets structurants et de différentes natures. Il y a des projets à vocation touristique. C’est le cas du resort Swani. Il s’agit d’un projet de 260 000 m2 de plancher avec des composantes touristiques, un hôtel 4 étoiles, des centres d’animation, un village de vacances, et des résidences immobilières. On y trouve aussi le projet hôtelier Quemado, composé d’un hôtel 4 étoiles, 48 appart Hôtels, et des bungalows, tout en sachant que nous avions rénové l’Hôtel Mohamed V, qui est opérationnel depuis 2010. Tous ces projets contribueront au renforcement de la capacité litière de la région d’el Hoceima.
Avez-vous prévu d’autres projets pour augmenter la capacité litière ?
Le resort Swani par exemple va permettre de développer à terme, des unités touristiques. Ces unités vont pouvoir disposer d’environ 40 lits. Il s’agit d’une amorce très importante, par rapport à la région en termes de capacité touristique. Par ailleurs, le complexe Quemado va nous permettre de disposer d’une capacité de 400 lits.
Selon vous, quelles sont les retombées socioéconomiques de ces projets sur la région ?
La création de l’emploi figure parmi les principales retombées, sans oublier l’attrait touristique qui sera assuré à travers ces infrastructures.
Justement, la région manque d’activités de divertissement, qu’avez-vous prévu dans ce sens ?
Nous sommes en train de développer des projets qui seront dotés de centre d’animation. Nous avons intégré des infrastructures qui permettent d’assurer le centre cité. Nous allons prévoir des salles de congrès et de réunions. Cette diversité de produits peut répondre à différentes utilisations touristiques.
Comment voyez-vous l’avenir de l’immobilier professionnel et touristique dans la région ?
El Hoceima est une région qui a beaucoup de potentialités, mis à part son éloignement géographique, elle est considérée comme étant géographiquement excentrique, par conséquent, cela pénalise la ville. Notre souci (la CGI et la CDG), c’est de montrer à travers nos projets, que la région a beaucoup de potentiel, que ce soit au niveau touristique ou au niveau résidentiel. Concernant le tourisme d’affaires, nous avons développé des hôtels qui peuvent être adaptés à ce genre d’activités, à savoir des salles très sophistiquées. Il faut savoir que c’est une première dans la région. Cependant, ces composantes présenteront un intérêt important pour les différents secteurs.
La CGI s’engage dans l’aménagement de la ville de Oujda à travers le projet Urba pôle. Quels sont les détails de ce dernier ?
Le projet immobilier que nous développons dans la ville de Oujda, dans le cadre d’un projet global, sera développé en partenariat avec l’ONCF, qui détient le foncier de ce projet. Il y a une première tranche, appelée les quais verts, et qui est actuellement en construction par la CGI. Cela consiste en la réalisation de résidences fermées avec des espaces verts, un parc végétal et une promenade. La composante résidentielle elle, comportera 410 logements. Il y a aussi une composante tertiaire avec des bureaux, pour répondre aux besoins de la ville et contribuer ainsi à l’attractivité urbaine de Oujda.
Quel est l’Etat d’avancement des projets pilotés par la CGI dans la ville de Nador et qui donnent sur la lagune Marchica ?
Les travaux se concrétisent et sont sur la bonne voie. L’Hôtel le Rif est intégré dans le cadre de l’aménagement global de l’agence Marchica. Cette dernière va rehausser le niveau urbain de la ville. Les apparthôtels sont en phase d’achèvement au niveau de la construction. L’Hôtel sera opérationnel à la fin du premier trimestre 2014. Ce dernier va répondre aux besoins de la ville.
Vos estimations par rapport au taux d’occupation de cet hôtel ?
Nous pensons que l’hôtel aura un taux d’occupation très élevé, surtout que Nador est une véritable plateforme économique avec les industries qui existent déjà et celles qui vont continuer à s’installer dans la ville. C’est une ville à forte potentialité économique, avec le développement du nouveau port de Nador. Nous estimons que l’hôtel aura une double vocation.