Les produits de pâtisserie connaissent un réel engouement pendant le mois du Ramadan. Cette année c’est un peu particulier. On se demande s’il n’y a pas de risque de contamination lors de l’achat et la consommation de ces produits. Même si aucune étude ne prouve une éventuelle transmission par les aliments « le risque zéro n’existe pas », déclare la nutritionniste Sanaa Elinani, surtout pour tout ce qui est prêt à la consommation. «Une personne infectée peut contaminer les aliments en les préparant ou en les manipulant avec des mains souillées, ou en les exposant à des gouttelettes infectieuses lors de toux et d’éternuements », explique la nutritionniste. Conseil : «laisser le produit quelques jours avant la consommation, pourrait réduire le risque ».
Selon l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail en France, si aucun élément ne laisse penser que la consommation d’aliments contaminés puisse conduire à une infection par voie digestive, la possibilité d’infection des voies respiratoires lors de la mastication ne peut être totalement exclue.
Vu que ce virus est sensible aux températures de cuisson, Sanaa Elinani préconise la cuisson complète des aliments tels que la viande ou encore les œufs, fortement prisés durant la période du Ramadan. L’ANES précise dans ce sens qu’un traitement thermique à 63 °C pendant 4 min permet de diviser par 10.000 la contamination d’un produit alimentaire.
La nutritionniste soulève un autre sujet qu’elle juge inquiétant : celui de la distribution des paniers alimentaires durant le Ramadan. Selon elle, le risque est réel. Au-delà de la réglementation de ce segment, elle appelle à respecter les consignes de l’hygiène lors de la préparation et la distribution de ces dons. « Il faut que ces dons soient préparés sous formes de paquets individuels et surtout qu’ils soient désinfectés avant de les remettre aux familles ciblées. Les bonnes pratiques d’hygiène sont une manière efficace de prévenir la contamination des denrées alimentaires par le virus covid-19 », insiste Sanaa Elinani.