Le nouveau coronavirus serait-il sexuellement transmissible par des patients en rémission ? Une étude chinoise soutient que oui.
Dr Shixi Zhang travaille au sein de l'hôpital municipal de Shangqiu, ville de l'est de la province du Henan en Chine. Ce clinicien-chercheur a suivi 38 personnes qui sont guéris du nouveau coronavirus, 15 étaient encore en période de convalescence à l’hôpital et 23 l’avaient quitté et vivaient donc leur vie normalement.
En analysant les prélèvements qu’il effectuait régulièrement, Dr Zhang a retrouvé l’ARN du COVID-19 dans le sperme de 16% des anciens patients. Il en a conclu que le nouveau coronavirus pourrait rester dans le testicule longtemps après la guérison et deviendrait ainsi sexuellement transmissible.
Les scientifiques divisés
D’un côté, des experts britanniques ont déclaré que les résultats étaient «intéressants». C’est l’avis notamment d’Allan Pacey, professeur d'andrologie à l'Université de Sheffield. Pour lui, ce n’est quiète une surprise que le virus qui cause le Covid-19 se retrouve dans le sperme de certains hommes puisque cela a été démontré avec d’autres virus dont Ebola et Zika. Le professeur Richard Sharpe, de l'Université d'Édimbourg et membre de la Society of Endocrinology abonde dans le même sens et estime que l’étude pour la détermination de la durée de persistance du virus dans les testicules devrait être une priorité pour empêcher la propagation du virus assassin.
Du côté américain, des scientifiques minimisent l’importance de l’étude chinoise. Ils estiment qu’un travail approfondi est nécessaire sur un plus grand nombre d’anciens patients pour que des conclusions définitives soient tirées.
En attendant, Dr Shixi Zhang appelle les rescapés du COVID-19 à la prudence en leur conseillant l’abstinence ou du moins l’utilisation des préservatifs.
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