La compagnie franco-néerlandaise commence à voir le bout du tunnel grâce à l’aide étatique. Elle volera bientôt vers l’Afrique où les compagnies nationales sont toujours clouées au sol.
Pas question de laisser plonger la compagnie franco-néerlandaise Air France Air KLM. Touchée par la crise pandémique et la fermeture des frontières qui s’en est suivie, la compagnie a reçu 10 milliards d’euros dont 4 milliards de prêts bancaires, 4 autres milliards garantis à 90% par l’Etat français et 2 milliards de l’Etat néerlandais. Le transporteur peut souffler et, mieux encore, avoir une visibilité de 18 mois. Elle peut donc reprendre ses vols et notamment en Afrique, dès le 3 juin prochain. Sur le continent on s’interroge sur l’avenir des compagnies surtout que Air France Air KLM n’est pas la seule compagnie du monde à recevoir des aides. Aux Etats-Unis, le gouvernement a déboursé 50 milliards de dollars pour venir en aide au transport aérien.
En Afrique, les compagnies, en majorité de petite taille, craignent pour leur survie. Ne pouvant faire face à la crise et ne disposant d’aucun secours de la part de l’Etat, elles sont une proie facile pour les grandes compagnies comme Ethiopian Airlines qui pourrait faire de bonnes acquisitions à très bon marché. Malgré ses pertes estimées à 550 millions de dollars entre le début de l’année et le 23 avril, et qui pourraient atteindre un milliard à l’heure des comptes de l’exercice fiscal qui se termine en juin, elle a pu sauver la situation en augmentant la part du fret dans son trafic de 15 à 40%. Un grand marché obtenu du Programme alimentaire mondial pour l’acheminement de médicaments en Afrique, compense les pertes subies sur le transport de voyageurs.