Développer un vaccin, avoir suffisamment d’immunité collective et assurer une plus grande adaptation aux mesures imposées sont les trois pré-requis pour sortir de la crise liée à la pandémie selon la Société marocaine de médecine d'urgence (SMMU).
La seule solution à la crise actuelle est le développement d'un vaccin contre le virus, affirme la SMMU dans un communiqué indiquant le meilleur moyen pour une sortie save de cette situation. « Tant qu'un traitement ou un vaccin n'aura pas été trouvé, il est clair que la stratégie actuelle de confinement d'une grande partie de la société n'est pas envisageable à long terme, car les dommages sociaux et économiques seront dramatiques" constate l'association. Pour elle, les pays ont besoin d'une stratégie de sortie c'est-à-dire, un moyen pour lever les restrictions et ramener la vie à la normale, malgré le risque d’augmentation des cas positifs. "Ce qui constitue en soi un défi scientifique et social majeur », souligne le comité scientifique.
D’après la SMMU, le développement d'une immunité collective suffisante pourra également fournir un certain degré de protection sociale, comme c'est le cas pour la grippe saisonnière. Un autre facteur important dans cette stratégie sera le changement permanent du comportement de la société, en s’habituant et en s’adaptant aux mesures imposées pour faire face à la pandémie. Les mesures de déconfinement graduel et progressif sont cruciales dans le maintien de faibles taux de transmission de l’infection. « À notre avis, cette dernière mesure permettra de sortir du confinement actuellement imposé, d'autant plus que notre pays connaît de faibles niveaux de propagation de la maladie, d'hospitalisation en réanimation et de mortalité », explique la SMMU.
D’après ce comité scientifique, les contrôles doivent être multipliés pour isoler efficacement les cas positifs et définir éventuellement les foyers possibles, dans l'attente d'un vaccin qui changera toutes les équations où il n'y aura pas besoin d'isolement social. "Mais cela prendra au moins plus de six mois » prévoit l'association.