
Pour Adel Benhamza, porte-parole du parti de l’Istiqlal, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane recourt à l'intimidation et à la vulgarisation en traitant les sujets sérieux sur un mode plaisant. Plus encore, le dirigeant istiqlalien enfonce le clou en affirmant que Benkirane ne dispose pas de solutions appropriées aux questions sérieuses. C’est donc la réponse du parti de la Balance aux accusations proférées par le chef du gouvernement contre certains membres du parti. Lors de la séance mensuelle réservée à la politique générale, le groupe istiqlalien de la Chambre des représentants a exigé l’ouverture d’une enquête, surtout que les accusations ne sont pas anodines. Il s’agit de fuite de capitaux. Le plus déconcertant dans cette histoire est que ces accusations arrivent juste après l’amnistie accordée par le gouvernement aux détenteurs de capitaux à l’étranger. En tant que chef du gouvernement, Benkirane dispose du pouvoir nécessaire qui lui permettrait de lancer toutes les enquêtes nécessaires. Il semble néanmoins qu’il ait décidé d’utiliser cette carte contre ses adversaires politiques.