La chine serait dans de sales draps ! Chiffres sous-évalués, tests inefficaces, lenteur des diagnostics : Une enquête de CNN révèle les erreurs de Pékin face au déclenchement de la pandémie. Des documents confidentiels chinois sont à l’origine de ces nouvelles révélations.
Par Hayat Kamal Idrissi
Mardi, un an jour pour jour après le signalement d'un premier cas présentant des symptômes d’une « mystérieuse pneumonie », CNN publie une longue enquête basée sur des dossiers fuités depuis la Chine.
117 pages, des documents hautement confidentiels en provenance du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies de la province de Hubei destinées aux seuls regards des autorités, ont été à l’origine de cette enquête explosive de CNN. Révélateurs, ils dévoilent une forte tendance à sous-évaluer les bilans, l'inefficacité des premiers tests, la lenteur des diagnostics en plus des égarements bureaucratiques des différentes institutions chinoises face à la pandémie à ses débuts.
Un « lanceur d'alerte » anonyme
Des données qui seraient selon CNN, toutes en contradiction avec le récit officiel de la Chine ; à propos de sa gestion des premiers mois de l'apparition du Covid-19 sur son territoire avant son dispersion partout dans le monde. Reçus de la part d’un « lanceur d'alerte » anonyme en Chine, ces documents ont été soumis par CNN à six experts pour les authentifier et assurer leur véracité, comme l’affirme le média américain.
L’analyse de ces documents a d’ailleurs révélé quatre éléments essentiels : Les autorités chinoises auraient, à plusieurs reprises, sous-évalué le bilan des contaminations et des victimes du virus ; les premiers tests étaient inefficaces et les médecins et le corps soignant devraient refaire les tests « douteux » à plusieurs reprises. Ce qui a retardé considérablement les délais de diagnostic. Une situation qui a profondément affecté l’efficacité de la lutte contre la propagation.
Autre élément tout nouveau : En décembre 2019, l’apparition du Covid-19 dans le Hubei a été doublée de la propagation d’une grippe particulièrement virulente dans la région. Les taux de contamination ont été multipliés par 20 par rapport à ceux enregistrés l'année précédente. Wuhan était la troisième localité la plus touchée par cette fièvre, après Yichang et Xianning. Même si les scientifiques ne peuvent affirmer, pour l’instant, que les deux maladies ont un lien quelconque, cette forte extension de la grippe a pu, selon eux, largement déstabiliser un système de soins déjà mal au point.
« Il est clair que les autorités chinoises ont fait des erreurs, et pas seulement des erreurs commises en raison du caractère inédit du virus, mais aussi des fautes politiques et bureaucratiques dans la gestion de cette crise sanitaire retenue », matraque sur CNN, Yanzhong Huang, chercheur en santé mondiale au Council of Foreign Relations un think-tank sis à New York. Quelle sera la réponse de la Chine face à cette enquête incriminante ? A suivre !