
4% dit le ministère de l’Economie et des Finances. Non, seulement 2,4 % dit le haut commissariat au Plan. Les prévisions de croissance en 2014 ne sont pas les mêmes selon qu’on est au gouvernement ou ailleurs. Le ministère part d’une campagne agricole moyenne alors que le HCP prévoit une année difficile étant donné le déficit pluviométrique, l’agriculture représentant 17% du PIB. Un troisième prévisionniste, le Centre marocain de conjoncture (CMC) table lui sur 2,7% de croissance en 2014, ce qui le rapproche du HCP. Ils sont donc deux contre un. Qui a raison ? Il faudra bien entendu attendre la fin de l’année. Si le ministère prévoit une stabilisation du taux de chômage, le HCP, lui, s’attend à une augmentation à 9,8 % au niveau national contre 9,1 % en 2013. 60.000 postes seulement sont à espérer en 2014. Habib El Malki, le président du CMC prévient qu’une mauvaise production agricole aura un effet d'entraînement sur les autres indicateurs économiques, dont la consommation des ménages, qui ne devrait augmenter, selon lui, que de 0,2 point par rapport à 2013. Il en conclue que l'objectif de ramener le déficit budgétaire à 5,5% est presque impossible.