L’avenir de l’Afrique en débat au sommet de l’Africanité

Moment phare de ce sommet, le trophée de l’Africanité a été décerné au premier directeur africain de l’UNESCO, le professeur sénégalais Amadou Mahtar Mbow en hommage à son parcours exceptionnel, historique et fort exemplaire.
«On l’aura compris à travers les multiples témoignages de ce deuxième sommet, le monde africain doit faire face dorénavant à des défis immenses et écrasants», résument les organisateurs de l’évènement. Parmi les défis majeurs relevés, celui de donner la place qu’elle méritent aux femmes et à la jeunesse dans le processus de développement du continent.
A l’heure du retour en force du «souverainisme économique» un peu partout dans le monde, sous l’effet de la crise économico-sanitaire, profonde, engendrée par la Covid-19, les participants africains ont tous insisté sur la coopération intra-africaine comme levier de la relance des économies au niveau continental dans «le nouveau monde».
Le renforcement du dialogue comme seul moyen permettant d’identifier les moyens à même d’aboutir à un développement durable en Afrique a été également souligné.
«Les futurs événements de la Fondation Trophée de l’Africanité, organisatrice du sommet, pourraient ainsi constituer une plateforme idoine pour promouvoir ce dialogue à travers l’invitation d’intervenants clés de la gouvernance et de l’économie mondiale pour examiner les moyens efficaces afin de parvenir aux différents objectifs internationaux de développement et au développement durable de l’Afrique», ont-ils souligné. Et d’ajouter : «Aujourd’hui, la femme et le jeune futur leader sont au centre des efforts visant à parvenir au développement notable de l’épanouissement féminin d’une manière générale au même titre que la protection de l’environnement», ont-ils assuré. Ils ont en outre relevé qu’au cours des deux dernières années, l’Organisation des Nations Unies et la Banque Africaine de Développement, en particulier, ont fait des efforts sérieux pour donner l’impulsion nécessaire dans ces domaines.
Ce directeur de la culture et de la communication à l’Organisation du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ICESCO) a, lui aussi, insisté sur le rôle devant être joué par les femmes dans le changement et l’évolution en Afrique.Témoignage
«La tenue de ce sommet au Maroc reflète le rôle crucial du Royaume dans le renforcement des liens africains», a affirmé Mohamed Zine El Abidine.
Le 2e sommet de l’Africanité a été marqué, notamment, par la signature d’une convention de partenariat avec l’Université Abdelmalek Essaâdi, pour le lancement du masterclass Amadou Makhtar Mbow pour un coaching culturel et spirituel des futurs leaders du continent et une deuxième convention avec l’Association The Potter’s Hand pour l’autonomisation de la population subsaharienne au Maroc.
Le trophée de l’africanité sera remis au Professeur Amadou Mahtar M’Bow, qui fut le premier Directeur africain de l’UNESCO pour son parcours exceptionnel, inspirant pour la jeunesse africaine.
Qui est Amadou Mahtar M’Bow ?

Le sommet de l’Africanité a rendu hommage cette année à Amadou Mahtar M’Bow. Ce Dakarois qui est aujourd’hui centenaire, puisqu’il est né en 1921 est lauréat de la Sorbonne. Après avoir commencé sa carrière dans l’enseignement en Mauritanie, Mahtar M’Bow est rentré au bercail pour enseigner l’histoire et la géographie. Après avoir cumulé une longue expérience, il est devenu ministre de l’Education du Sénégal entre 1966 et 1968, puis ministre de la Culture du Sénégal entre 1968 et 1970. Nommé Directeur général de l’UNESCO, en 1974, il avait dirigé cette institution pendant 13 ans. C’est au vu de son parcours exceptionnel que le sommet de l’Africanité a rendu hommage à Amadou Mahtar M’Bow pour mieux le faire connaître auprès de la jeunesse africaine.