Dans la province d’Azilal, l’absence de collèges menace la majorité de la population locale. Certains abandonnent leurs terres pour s’installer à Agadir afin de permettre à leurs enfants de suivre leurs études.
A « Tamernoute », qui fait partie de 14 douars à Azilal, l’absence d’un collège à proximité, complique la vie des habitants. Deux élèves sur vingt cinq abandonnent les études après le primaire. Les familles, malgré leur pauvreté, sont obligées de déménager à Agadir pour permettre à leurs enfants d’intégrer le collège.
Pire encore, un élève qui a eu la chance de poursuivre ses études, informe kifache.com qu’à Agadir « la majorité des élèves qui abandonnent, finissent par s’adonner aux drogues et perdre ainsi leurs rêves ». Comme il se sent déjà privilégié, il a un rêve, « être enseignant, pour sauver les jeunes de la délinquance et venir en aide aux futurs élèves ». Il insiste néanmoins: « il nous faut un collège ».
Le déplacement vers la capitale de Souss est pour les habitants une solution moins couteuse. « J’ai trois filles, elles sont toutes à Agadir où elles poursuivent leurs études, s’il y avait un collège ici, je ne prendrais absolument pas une telle décision », confie un père à kifach.com.
De surcroit, l’impitoyable hiver, encercle les douars. La vie y est de plus en plus difficile à cause de la neige qui coupe les routes et le sentiers et qui endommage les plantes. L’agriculture, activité principale dans la région ne peut plus assumer la subsistance des habitants.