Figure de proue dans le champ politique hollandais, Khadija Arib est adulée au-delà de la sphère politique. Ses interventions, très didactiques, crèvent l’écran sur les réseaux sociaux où elle fait figure de star.
Par Fatima-Zohra Jdily et Mohammed Zainabi
Native à Settat en 1960, Khadia Arib s’est rendue en Hollande, à 15 ans, dans le cadre de la politique de réunification des familles immigrées. Elle a rejoint son père qui l’a inscrite à l’Académie sociale de l’université d’Amsterdam pour qu’elle puisse poursuivre ses études. C’est de cette institution qu’elle sort avec une maîtrise en sociologie. Elle travaillera ensuite à Bréda et Utrecht, puis à l’Institut pour les études sociales et économiques de l’université de Rotterdam. Fasciné par le monde de la recherche, elle revient à Amsterdam en tant que chercheuse dans le domaine de la santé.
Mais c’est en politique que son caractère bien trempé l’amènera à croiser le fer avec des politiques qu’elle parvient à vaincre par les urnes, faute de pouvoir les convaincre de changer de politiques. Sous les couleurs du Parti Travailliste, elle entre par la grande porte au parlement hollandais en 1998 pour en devenir la présidente 8 ans plus tard. Son terrain de prédilection reste la Santé. Les vidéos immortalisant ses discours font souvent le buzz. Brillante oratrice, elle y mêle humour et messages fracassant. Elle a été même primée dernièrement pour sa maitrise de l’animation des débats.
Par ailleurs, Khadija n’oublie pas ses origines marocaines. Elle ne rate aucune occasion pour œuvrer en faveur des relations maroco-hollandaises.
Fervente militante pour la cause féminine, elle a publié divers ouvrages sur les thèmes de la femme et de l’immigration. Le plus connu est son récit autobiographique « Couscous le dimanche » dans lequel elle revient sur son enfance passée à Casablanca, avant qu’elle ne soit confrontée à une nouvelle culture.
Khadija Arib est en outre la fondatrice de l’Union des femmes marocaines aux Pays-Bas.
