Les élus sont-ils sacrés ? La question est d’actualité avec cette affaire du député du Pjd Abdessamad El Idrissi, qui prétend avoir été malmené par les policiers. On en a fait une affaire d’Etat et le chef du gouvernement compte bien faire une déclaration conjointe avec le président de la Première Chambre. Or, le député n’est pas seul à parler. Une source de la Direction générale de la sureté nationale affirme que les policiers ont été insultés par le député. Il aurait même dit à l’un d’eux qu’il ne devait pas lui parler alors qu’il n’avait même pas le BAC. Des groupes parlementaires veulent eux aussi mettre au claire cette affaire qui sent l’abus de pouvoir. Certains pensent qu’il pourrait être le cas. Or, si les députés peuvent prétendre à une certaine forme de respect pour protéger l’institution, la police, elle aussi, a un rang à faire respecter. Un policier n’est pas rien. Il est le représentant de la loi, cette loi que les députés votent et qui sont les premiers à devoir la respecter. Et là c’est le ministre de l’Intérieur qui devrait intervenir. Il devrait agir pour que la police soit respectée. La seule solution possible à cet imbroglio serait une enquête indépendante. Si les policiers sont coupables, iles devront répondre de leurs actes. Si c’est le député qui l’est, il faudrait qu’il reçoive la sanction prévue par la loi. Etre du PJD n’autorise aucune liberté avec la loi. Quant à mobiliser l’exécutif et le législatif pour pondre des excuses officielles au député prétendument victime de violences policières, c’est une nouveauté qui n’existe dans aucune jurisprudence.