Le 10 octobre 2010, un groupe d'habitants de Laâyoune a dressé des tentes dans la région de Gdim Izik en guise de revendications sociales relatives au logement, à l'emploi et aux cartes de Promotion Nationale. L’attitude des autorités marocaines a été conciliante. Elles ont essayé de dénouer le problème de manière pacifique, tout en assurant au campement toute la logistique nécessaire (eau, vivres, soins, médicaments, transport, libre circulation …). La durée d’installation du camp témoigne d’ailleurs de cet effort de sortie de crise. Toutefois au moment où les autorités poursuivaient des négociations ouvertes, un autre scénario était en préparation dans l’ombre pour la récupération politique de cet événement. Les séparatistes y ont vu une opportunité pour mettre le doigt et médiatiser les actes contraires aux droits de l’homme du Maroc. Le camp était, initialement monté par des citoyens marocains qui avaient des revendications sociales, comme cela se produit, sans heurts, à travers le pays. Ce sont ces revendications sociales qui ont été récupérées et transformées en combat politique. Les séparatistes ont ensuite déplacé les manifestations dans cquelques quartiers de la ville de Laâyoune, incendiant des bâtiments et détruisant des biens publics… Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants et protéger les citoyens et leurs biens. Et c’est à ce moment-là que les miliciens se sont montrés sous leur vrai visage en menant une véritable guérilla. Bilan : 11 éléments des forces de l’ordre ont été tués et 70 autres (dont trois grièvement) ont été blessés en plus de quatre civils. Le témoignage des familles en dit long sur la sauvagerie des meurtriers qui sont connus aujourd’hui pour être des repris de justice à la solde du Polisario.
La Justice militaire devait intervenir, puisque des militaires ont été tués et d’autres agressés. La légalité a été respectée. Le dahir de 1956 relatif aux attributions du Tribunal Militaire stipule que «les personnes, quelle que soit leur qualité, auteurs d’un fait commis au préjudice de membres des FAR », doivent être traduites devant une juridiction militaire ». (Article 7 du Code de Justice Militaire). Il ne s’agit nullement d’une justice expéditive comme tentent de le faire croire les séparatistes. Au contraire, les jugements rendus par le Tribunal militaire peuvent être attaqués par la voie du pourvoi en cassation devant la Cour suprême. Et puis, Le procureur a garanti aux accusés de bonnes conditions d’incarcération (visites familiales, droits de défense respectés, liaison téléphoniques...). Par ailleurs, la Justice a le devoir de rendre justice aux familles des victimes qui exigent que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que les coupables soient condamnés. L’Etat marocain joue son rôle de garant des droits des justiciables.
Suite aux événements, plusieurs ONG nationales et internationales ont envoyé leurs enquêteurs sur place. Elles ont toutes conclu que l’attitude des forces de l’ordre était irréprochable. Les conclusions du rapport de la commission parlementaire affirme que « le démantèlement du Camp ‘’GDIM IZIK’’ s’est fait dans des conditions pacifiques qui honorent les forces de l’ordre, et au cours d’une durée record de 55 minutes sans faire de victimes parmi la population ». Le même rapport ajoute : « Aux termes des témoignages des familles des victimes, la Commission a procédé à l’écoute des responsables du secteur de la santé pour confirmer les informations de décès et de blessés présentées par le Gouvernement. Ces témoignages ont confirmé la non- utilisation des armes à feu, et ont révélé un nombre de blessé de 238 parmi les forces de l’ordre, dont 134 Gendarmes, 56 membres des forces auxiliaires, 26 de la police, et 10 membres de la protection civile. Parmi les civils, 112 ont été hospitalisés à Moulay Al Hassan ben Al Mahdi et 22 à l’Hôpital Militaire. L’ensemble de ces blessés sont victimes des actes de violence perpétrés et tous ont quitté l’hôpital, à l’exception d’une seule personne ».