« Il est bon, de temps en temps, de montrer un nouveau visage et repartir vers l'avenir »
Fatima-Zohra JdilyL’Observateur du Maroc.
On parle désormais de CIH bank avec une nouvelle identité visuelle. Que traduit ce changement ?
Ahmed Rahou.
En fait nous changeons d'identité, nous rafraîchissons un petit peu notre image, d'abord parce que cela fait partie de la vie des entreprises. Il est bon, de temps en temps, de montrer un nouveau visage et repartir vers l'avenir. Nous avons voulu, à travers ce changement, atteindre plusieurs objectifs en même temps. D'abord, situer la banque dans son temps c'est a dire une banque moderne qui maîtrise la technologie au bénéfice de ses clients, une banque qui offre des prestations tout à fait dans l'air du temps et conformes à l'attente de la clientèle des particuliers ou des professionnels. Et puis surtout, c'est le résultat d'un travail très important effectué ces dernières années pour reconstruire la banque sur de nouvelles bases avec des procédures, des outils nouveaux, une formation, une qualification du personnel qui permet à CIH Bank aujourd'hui de montrer un nouveau visage.
D’après une note de Bank Al Maghrib le crédit immobilier, surtout le crédit aux promoteurs a reculé, quelle est votre réaction?
Les crédits aux promoteurs immobiliers continuent de voir des évolutions notamment en termes de projets nouveaux. Il faut juste rappeler une chose, il s’agit de crédits relativement de courte durée, donc les promoteurs mettent sur pied des projets et puis remboursent une fois qu'ils ont vendu les biens qu'ils ont construits. Il faut savoir que chaque année, il y a plusieurs centaines de millions de dirhams qui sont remboursés par les promoteurs sur la base des projets qu'ils ont déjà réalisés, ce qui permet de financer d'autres projets. Aussi, même si le montant global n'avance pas ou n’évolue pas, cela ne veut pas dire qu'il y a de nouveaux projets qui se créent. L'argent remboursé permet de prêter à d'autres clients ou à d'autres projets. Par contre ce que l'on peut constater, c'est que ces crédits représentent aujourd'hui un montant relativement important, de l'ordre de 75 à 76 milliards de dirhams.
Qu'est ce qu'ils représentent en pourcentage dans l'assiette de l'ensemble des crédits octroyés ?
Ils représentent un peu plus de 12 à 13%, c’est une part très importante des crédits octroyés à l’économie.
La dernière décision de Bank Al Maghrib est la baisse du taux de la réserve obligatoire des banques, comment expliquer cette décision ?
La politique de la banque centrale est une politique de soutien à la liquidité des banques pour permettre justement de continuer de financer l’économie et d’octroyer des crédits. Elle a été relativement active ces derniers temps avec deux types d'intervention, d'abord la réduction des réserves obligatoires et puis l'intervention de Bank Al Maghrib sur les avances au jour ou à la semaine faites aux banques. Sur ces deux volets, la banque centrale utilise des instruments. La réserve obligatoire est fonction des dépôts bancaires, c'est un instrument qu'utilise la banque centrale pour réguler l'inflation en particulier. Quand il y a trop de liquidité, la banque centrale retient une partie sous forme de réserve, quand la liquidité diminue, ces réserves sont restituées aux banques pour les re-prêter aux clients, nous sommes dans cette phase aujourd'hui ❚
Lire aussi :