Maroc Telecom a changé de main, les 53% de son capital étant passés du giron du français Vivendi à celui de l’émirati Etisalat. Mais l’opérateur historique ne change pas de président de directoire. Mieux, Abdeslam Ahizoune a été plébiscité par le Conseil de surveillance pour rester aux commandes. C’est lui donc qui dirigera le navire dans cette nouvelle phase de développement au Maroc et en Afrique. Outre le commandant de bord, la nouvelle équipe dirigeante est composée d’autres gros calibres. Ainsi, Ahizoune aura comme vice-président Eissa Mohamed Al Suwaidi. Ce dernier n’est autre que le président d’Etissalat. Diplômé en économie de l’Université Northeastern de Boston (Etats Unis), Al Suwaidi est président d’Abu Dhabi Commercial Bank, directeur général du Abu Dhabi Investment Council et administrateur de plusieurs sociétés telles que Abu Dhabi National Oil Company for Distribution, International Petroleum Investment Company et Abu Dhabi Fund for Development and Emirates Investment Authority. Autres nouveaux membres cooptés à la tête de Maroc Telecom : Mohamed Hadi Al Hussaini, Ahmad Abdulkarim Julfar, Daniel Ritz et Mohamed Saif Al Suwaidi. Tous dirigent avec succès de grandes entreprises émiraties. Leur expertise servira à l’opérateur historique marocain pour prendre un nouvel élan dans son développement aux niveaux national et continental. Pour continuer sur sa lancée en Afrique, Maroc Telecom a conclu un accord avec Etissalat de 650 millions de dollars pour l’acquisition des filiales africaines de l’opérateur émirati au Bénin, en Côte d'Ivoire, au Gabon, au Niger, en République centrafricaine et au Togo. Ce n’est pas pour rien que le magazine américain Forbes voit en Maroc Telecom, après l’arrivée d’Etissalat, le « prochain géant africain » des télécommunications ❚