Il paraît que le général Sissi, le candidat à la présidentielle de son pays se dirige vers un score… égyptien. On le donne vainqueur à 96%. Il aurait donc recueilli 21.000.000 de voix sur les 23.532.000 suffrages exprimés. Or avec le taux très bas de participation qui est de 44,4%, le général n’aurait au final obtenu que 11% des voix des électeurs inscrits. Le problème de la légitimité poursuivra toujours le nouveau président qui sera donc plus fragile face aux partis politiques. Par conséquent, les prochaines élections législatives devront aller dans le sens des souhaits d’Abdelfattah Sissi. Autrement, il aura de la peine à gouverner. Quant à l’adversaire, Hamdeen Sabbahi, il aurait obtenu un peu plus que les bulletins nuls, soit 3,8% contre 3,7 pour ces derniers. C’était joué d’avance, le candidat Sissi, était déjà le président Sissi. La continuité de la politique égyptienne est assurée, rien pour le moment ne permet de déceler un changement par rapport à la période de Housni Moubarak dont les scores aux présidentielles n’étaient jamais descendus en deçà des 90%.