Des prix Nobel et d'anciens chefs d'Etat réclament la "libération" des brevets des vaccins Covid
Des lauréats du prix Nobel et d'anciens chefs d'Etat ou de gouvernement appellent Joe Biden à se rallier à une proposition de levée temporaire des brevets sur les vaccins contre la covid.

Premiers signataires de la lettre appelant à considérer les vaccins anti-Covid comme un bien commun mondial
Les brevets demeurent le principal obstacle à la fabrication à grande échelle à travers le monde des vaccins anti-Covid ayant prouvé leur efficacité. Le principal obstacle demeurent les inaccessibles brevets d'invention. Des voix, et pas n'importe lesquelles, s'élèvent pour la levée de ce frein. Et pour cause ! La suspension temporaire des brevets sur les vaccins contre le covid est "une étape vitale et nécessaire pour mettre fin à la pandémie", estiment les quelques 170 signataires d'une lettre ouverte.

"La maladie à coronavirus (COVID-19) nous a attaqués sans discernement, affectant tous les aspects de la vie. Au vu du besoin mondial croissant, il est maintenant temps que nous reconnaissions le vaccin COVID-19 comme un bien commun global", clame Muhammad Yunus à travers sous tweet marqué du hashtag #globalcommongood. Le prix Nobel bangladais appel au soutien de la lettre.
Le texte propose d'accorder une dérogation temporaire à certaines obligations découlant de l'Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) afin que n'importe quel pays puisse produire les vaccins sans se soucier des brevets.
La plupart des pays du monde tentent de vacciner le plus vite possible leur population pour tenter d'enrayer a progression de la maladie, et de ses variants qui risquent de compromettre l'efficacité des vaccins.
Parmi les signataires, l'ancien président français François Hollande, l'ancien chef du gouvernement britannique Gordon Brown, l'ancienne présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf. "Nous sommes encouragés par les informations selon lesquelles votre administration examine une levée temporaire des droits de propriétés intellectuels de l'OMC pendant la pandémie, comme proposé par l'Afrique du Sud et l'Inde", selon cette lettre.La proposition a recueilli le soutien de dizaines de pays en développement et défavorisés

Le Nobel de la paix Muhammad Yunus, Françoise Barré-Sinoussi (médecine)et Joseph Stiglitz (économie) ont signé la lettre demandant la suspension des brevets sur la vaccins anti-Covid
Déposée à l'OMC le 2 octobre par l'Afrique du Sud et l'Inde, cette lettre ne semble pas enthousiasmer les pays développés ou qui hébergent les sièges de grands groupes pharmaceutiques qui ont développé les vaccins. Ils tendent même à s'y opposer.
Coronavirus disease (COVID-19) has indiscriminately attacked us, impairing all walks of life. A rising universal need, the time is now that we recognized the COVID-19 vaccine as a #globalcommongood.
— Muhammad Yunus (@Yunus_Centre) June 29, 2020
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Le texte propose d'accorder une dérogation temporaire à certaines obligations découlant de l'Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) afin que n'importe quel pays puisse produire les vaccins sans se soucier des brevets.
La plupart des pays du monde tentent de vacciner le plus vite possible leur population pour tenter d'enrayer a progression de la maladie, et de ses variants qui risquent de compromettre l'efficacité des vaccins.