L’Observateur du Maroc : La BAD a choisi CFC pour l’établissement du fond Africa50. Votre commentaire.
Said Ibrahimi : C'est très simple, le Maroc avait la meilleure offre. Il faut considérer que le positionnement de notre pays, la stratégie globale que nous avons menés, les atouts intrinsèques du Maroc, sa stabilité, la maitrise de l’inflation, la qualité de ses infrastructures, au vu de tous ses éléments, il est normal que les grandes institutions s’installent au Maroc.
Quelle analyse faites-vous de l’intérêt grandissant du Maroc pour l’Afrique ?
Le Maroc est partie intégrante du continent africain. À ce titre, j'aime toujours rappeler cette phrase de feu S.M Hassan II : « le Maroc est comme un arbre dont les racines plongent en Afrique avec une frondaison qui respire en Europe ». Il faut qu'on en soit convaincu, le fait que le fonds Africa50 vienne au Maroc c'est une résultante de la politique africaine du Maroc. Il faut savoir que le royaume est aujourd'hui le second investisseur africain dans le continent. C'est considérable ! La politique définie par S.M le Roi Mohamed VI amène régulièrement des résultats concrets.
Quelles sont les déclinaisons possibles des investissements qui seront entrepris par le fonds Africa50 ?
Sur le fonctionnement du fonds, les responsables de la BAD ont été très clairs. Les 54 pays africains sont éligibles au financement dans le cadre de ce fonds à condition que les projets soient intéressants et qu'ils contribuent notamment à l’intégration économique régionale. L’autre condition posée est que les projets soumis aient des retombées positives sur la croissance. Il y a donc des critères objectifs clairement énoncés. De même, tous les secteurs sont éligibles avec peut-être un focus particulier sur l’énergie et les transports❚