
L’Observateur du Maroc : L'encours des crédits a augmenté mais hors immobilier, comment expliquez cette tendance ?
Ahmed Rahou : Dans un souci de diversification, nous avons oeuvré ces derniers temps pour que la part des crédits non immobiliers progresse. Il n’empêche, nous avons quand même une progression des chiffres concernant le crédit immobilier. A ce titre, nous distribuons près deux milliards et demi de crédits légaux chaque année et nous continuerons. Pour les crédits promoteurs nous accordons globalement chaque année à peu prés 1,5 milliards de DH de crédits légaux.
Votre stratégie de transformer CIH Bank en banque universelle n’aurait-elle aucun impact sur votre maîtrise du financement de l’immobilier ?
Dans notre stratégie, nous cherchons part à avoir une offre globale pour la totalité des clients : particuliers, professionnels, profession libérale, PME et TPE. Par ailleurs nous faisons en sorte de rester très fortement présent sur les créneaux et les secteurs que nous maîtrisons, notamment l'immobilier. Il n'y a donc aucune volonté de diminuer notre intervention dans ce secteur, mais nous voulons être davantage présent sur les autres secteurs et d'avoir une offre qui satisfasse la totalité des besoins.
Quelle lecture faites-vous du marasme qui sévit dans le secteur de l’immobilier ?
Le secteur de l'immobilier ne peut pas suivre une tendance très différente de celle de l’économie. Comme il y a un petit ralentissement, on le constate aussi sur ce créneau. Cela est dû pour l'essentiel au fait que la demande n'est pas au même niveau que par le passé, notamment la demande provenant de l’étrange. Même la demande des clients MRE s'est un petit peu ralentie du fait des crises économiques dans les pays d’accueil. C’est pour cela que les promoteurs ajustent leurs programmes en fonction de cela. En tout cas, nous répondons aux demandes de financement qui nous sont adressées par les promoteurs et à ma connaissance, les projets qui sont viables trouvent toujours du financement ❚