Les sommets bilatéraux en partenariat avec l’Afrique sont très en vogue partout dans le monde, le Sommet de la coopération sinoafricaine, le Sommet USA/ Afrique, le Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique et le Sommet Union Européenne/Afrique pour ne citer que ceux là, en plus du Forum de Marrakech, représentent autant d’opportunités pour les pays organisateurs de se positionner en tant que précurseurs sur des secteurs stratégiques porteurs comme le transport routier, les télécoms ou encore l’exploration et l’exploitation des richesses minières abondantes dont dispose le continent. Les investisseurs internationaux multiplient leurs parades de charme en Afrique et la croissance exponentielle des IDE sur le continent en est la preuve. En 2013, le continent a reçu près de 57 milliards de dollars d’investissements directs étrangers alors que le volume mondial a chuté de plus de 14% entre 2011 et 2013 selon les Nations Unies. Le Maroc, en tant qu’un des principaux pays récepteurs d’IDE en Afrique selon le World Investment Report a choisi la voie du co-développement de long terme qui s’appuie sur les vertus de la coopération Sud-Sud et sur l’impératif de l’établissement de rapports économiques équitables et équilibrés. Le Royaume a ardemment oeuvré depuis plusieurs années pour garantir l’implication des entreprises publiques marocaines dans la mise en place de plusieurs projets de développement des infrastructures de base, notamment la construction de réseaux routiers et ferroviaires, les télécoms, l’assainissement, l’électrification, la gestion des ressources en eau et l’irrigation… Cette première percée a ouvert la voie aux opérateurs privés nationaux pour transmettre leur savoir-faire dans le domaine des services bancaires, de l’exploitation minière et de la coopération agricole en Afrique subsaharienne. Autant de domaines donnant la possibilité à plusieurs mastodontes marocains de se déployer au niveau africain à l’instar d’AttijariWafa Bank via son rapprochement avec la Banque Sénégalo-Tunisienne, la BMCE grâce à ses prises de participations dans le capital de le groupe Bank of Africa ou la Banque de Développement du Mali, Managem à travers son projet ETEKE au Gabon, l’ONEE grâce à son contrat de concession au Sénégal pour une durée de 25 ans … D’un point de vue commercial, l’intensité des échanges bilatéraux entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne n’a cessé de croître depuis le début des années 2000. L’avantage comparatif des produits marocains est mis en exergue par le taux de croissance annuel moyen des exportations nationales en Afrique qui a atteint près de 18% entre 2003 et 2013 ❚
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Historique des échanges commerciaux entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne[/caption]