'Pour attirer de nouveaux investissements étrangers, la concurrence entre les régions va s’intensifier.'
A l’initiative de la Fondation de l’amitié marocco-américaine (MAFF), des professionnels se sont rencontrés à l’Université américaine de la Nouvelle-Angleterre, le 7 mars à Tanger, pour présenter les points forts de cette ville et de sa région comme terre prometteuse pour les investissements. Bien sûr, Tanger Med est le premier atout dont s’enorgueillissent les Tangérois. De classe mondiale, ce port et sa zone franche donnent un avantage à la partie nord atlantique du pays qui concurrence désormais Casablanca. Surtout que la zone Tanger-Tétouan est bien desservie par voies routière, autoroutière et ferroviaire. Le choix du thème central de la rencontre « Tanger, une porte attractive pour les investissements américains » n’était donc pas fortuit. De nombreux investisseurs commencent à étudier la possibilité de s’installer à Tanger dans la perspective de conquérir le marché africain. Les concepts de triangularité et de hub des investissements vers l’Afrique sont loin d’être l’apanage de la capitale économique, pourtant privilégié par les dessertes aériennes. Preuve du pouvoir de séduction de Tanger, les entreprises américaines installées à Tanger, notamment dans les domaines de l’automobile, l’électronique et de l’aéronautique, génèrent environ 11.000 emplois et 150 millions de dollars d’investissements privés directs. En dévoilant ces chiffres, le directeur de la Zone franche d’exportation de Tanger (TFZ), Mehdi Tazi Riffi, confirme l’intérêt des hommes d’affaires américains pour la plateforme Tanger Med aux niveaux des échanges commerciaux et de l’investissement. « Tanger est en passe de devenir le futur pôle de développement économique du Maroc », a estimé pour sa part Mohamed Ouanaya lors de la rencontre de la MAFF. Comme d’autres intervenants, le PDG de la société d’aménagement de la zone portuaire de Tanger ville (SAPT) estime que la région aura encore plus d’atouts pour attirer investisseurs et touristes étrangers après la fin du chantier de la reconversion de la zone portuaire de Tanger ville qui en est aujourd’hui à 85% de taux de réalisation. Cet échange s’inscrit en droite ligne de l’objectif recherché par la MAFF, celui de multiplier les occasions pour qu’il y ait des brainstormings enrichissants. La présidente de cette Fondation, Yasmine Hasnaoui, sait bien que certaines des bonnes idées abordées à Tanger se transformeront à coup sûr en réalisations concrètes k