
L’affaire avait fait grand bruit. Le chef des services secrets du Rwanda, le Général Emmanuel Karenzi Karake avait été arrêté en Grande Bretagne sur demande de l’Espagne. Les Rwandais s’en étaient offusqués et leur ministre des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, avait qualifié cette arrestation d’inacceptable. Plus tard, le général avait été libéré. Pour Rafael Català, le minister espagnol de la Justice qui s’exprime sur les colonnes de l’Observateur du Maroc et d’Afrique, « cette affaire est liée à l’ancien modèle de la justice universelle, qui a été appliqué par les juges espagnols avec une extension importante ». Mais l’Espagne peut-elle juger un citoyen étranger qui n’a commis aucun délit envers ses citoyens ou ses biens ? En tout cas, la législation avait déjà été changée. « Depuis 2014, nous avons modifié notre législation et avons incorporé des paramètres plus équilibrés, par rapport à nos pays voisins », souligne le ministre. Et il précise qu’il a rencontré son homologue rwandais qui l'a informé que « le processus est en cours au Rwanda avec toutes les garanties, et les contrôles nécessaires ». Par conséquent conclue le ministre « Pas besoin d'être jugé par l'Espagne car il y a une justice qui agit. Le ministre espagnol a parlé d’autres sujets notamment l’immigration et surtout le terrorisme.
L’interview intégrale est sur l’hebdomadaire L’Observateur du Maroc et d’Afrique de cette semaine. Les utilisateurs de mobiles Samsung pourront télécharger l’application L’Observateur et lire tous les sujets.