La colère des syndicats ne cesse de s'intensifier. A l’issue de la toute récente rencontre entre les centrales syndicales et le chef de gouvernement, ce dernier leur avait demandé de le saisir par écrit. De même que Benkirane avait laissé entendre qu’il répondra par écrit. L’approche a laissé pantois plus d’un observateur. N’empêche, les syndicats ont effectivement adressé une missive comportant, ou plutôt réitérant leurs revendications. Seulement, plusieurs jours après, ils n’ont pas reçu de réponse. A l’issue d’une réunion tenue jeudi 19 mai au siège de la CDT à Casablanca, ils ont sorti un communiqué pour le moins menaçant. On peut y lire qu’ils font endosser la responsabilité totale au chef de gouvernement quant aux développements fâcheux que risque de provoquer sa politique de la sourde oreille. Les cinq centrales (CDT,FDT, UGTM, UMT et SNEsup), qui se sont donnés rendez-vous lundi 23 mai, réitèrent, à l’occasion, leur rejet de l’offre gouvernementale tout en tenant à leur cahier revendicatif. De même qu’elles expriment leur rejet total des tentatives du gouvernement de faire passer son projet de réforme de la retraite dans la deuxième chambre du parlement. Sans préciser les contours de ce qu’ils comptent entreprendre, les syndicats appellent la classe ouvrière à plus de mobilisation. A l’issue d'une rencontre programmée samedi 21 mail 2016, qui réunira les secrétaires généraux des cinq syndicats, on y verra plus clair.