Parlement espagnol. Le PP dépose 5 questions au gouvernement à propos du chef du Polisario

La décision du gouvernement espagnol d’admettre sur son territoire le chef des séparatistes du Polisario, sous fausse identité, qui plus est, et de le protéger contre les poursuites judiciaires lancées contre lui a eu l’effet d’une bombe sur les relations maroco-espagnoles. Mais, aux dernières nouvelles, la bombe n'a pas encore explosé.
Le prétexte humanitaire avancé par la diplomatie espagnole n’ayant pas pris, le Maroc a décidé d’aller jusqu’au bout, quitte à revoir ses relations avec l’Espagne quel qu’en soit le prix. Le gouvernement espagnol n’a d’ailleurs pas mécontenté le Maroc seul. Il est intervenu dans une affaire de Justice méprisant le principe de la séparation des pouvoirs et s’est attiré les foudres de certains partis dont le Partido popular (PP).
Son président Pablo Cassado a informé Aziz Akhannouch, le président du Rassemblement national des indépendants (RNI) qui a eu un entretien en visioconférence avec lui, aujourd’hui, que son parti a enregistré 5 questions parlementaires au gouvernement demandant des explications sur le cas de Brahim Ghali, entré sous le nom de Mohamed Ben Battouche.
Aziz Akhannouch a certainement dû être assez convaincant en exprimant « la déception et l’incompréhension des Marocains quant aux conditions de l’accueil du dénommé Brahim Ghali qui viennent mettre à mal le climat de confiance ayant toujours primé entre le Maroc et l’Espagne », indique un communiqué du RNI.
L’Espagne est le premier partenaire commercial du Maroc. Premier client et premier fournisseur. Cette position, elle l’a acquise dès 2012 lorsqu’elle a supplanté la France. Les échanges entre les deux pays totalisent plus de 124 milliards de dirhams (2019) ce qui n’est pas rien. Difficile de croire que Brahim Ghali puisse valoir autant, même en ajoutant son passeport algérien.