Bilan. Après la pluie, le beau temps. Après une année 2011 plutôt difficile, HPS renoue avec la croissance en 2012. Les résultats financiers, en nette progression, en témoignent.
Après une année 2011 difficile, nous avons entamé en 2012 une phase de consolidation de tous nos acquis jusqu’à 2016, année où démarrera une autre phase, celle de la capitalisation sur la marque et la diversification de l’activité», souligne Brahim Berrada, directeur général adjoint de HPS. En effet, au cours de l’année 2012, la société de Mohamed Horani, l’ex-président de la CGEM, a connu un rebond de ses performances avec une croissance organique de ses activités de 12,6% et une dynamique positive sur l’ensemble des zones où elle opère. « L’activité de HPS a connu une croissance à deux chiffres de 12,6% et un résultat de 9,7%, ce qui est une très belle performance, alors qu’on s’attendait à 4,5%. Nous avons donc fait deux fois plus que ce qu’on prévoyait», se réjouit Horani. En chiffres, l’année 2012 a affiché une forte reprise commerciale, avec une très forte progression des revenus liés aux nouveaux clients (+42%) et des revenus générés par les clients existants (+29%). Grâce à sa politique de rationalisation, HPS a pu réduire ses charges d'exploitation de 2,5%. Elle a également diminué ses charges financières d'intérêt et amélioré son résultat financier de 26%, en optant pour le remboursement de 8 MDH de la dette de financement. Il en ressort un résultat net en augmentation de 18 millions de dirhams, de 25,9 dirhams par action, soit un Price Earning Ratio (PER) de 9,65 en 2012. Ainsi, le bénéfice net comptable ressort à 30 dirhams par action et le conseil d’administration proposera à l'assemblée générale de distribuer 15 dirhams par action au titre des dividendes de l'exercice écoulé.
La crise est là, les opportunités aussi
Au troisième trimestre de 2012, la croissance mondiale s’est accélérée pour avoisiner 3%. « Notre forte présence mondiale nous positionne idéalement dans ce climat économique. Il suffit de savoir profiter des opportunités indépendamment de la conjoncture », déclare Berrada. Ainsi, le carnet de contrats de HPS au cours de 2012 a été bien garni. Outre les clients existants qui représentent plus de 50% du chiffre d’affaires du groupe, de nouveaux contrats dans de nouveaux pays s’ajoutent tels que la gestion des moyens de paiement de la banque EBL au Bangladesh, un contrat avec Jordan Islamic Bank ou encore une nouvelle référence au Mali où la part de marché de HPS avoisine aujourd’hui les 27%. Cela permettra au groupe, d’après le DGA, de se consolider sur le marché africain et d’ouvrir la voie de développement dans d’autres marchés. « Si l’Europe représente aujourd’hui 50% de notre portefeuille d’activités, ce qui nous permettra de générer des revenus récurrents qui représenteront une partie importante de notre chiffre d’affaires d’ici 5 ans, en Afrique, on est à 25% et nous comptons nous développer encore plus sur cette terre d’opportunités », insiste Berrada. Actuellement, les yeux du groupe sont tournés vers outre l’Asie, l’Amérique. D’ailleurs, Horani n’a pas caché son intention d’aller vers la conquête de cette région surtout pour tout ce qui relève de l’EMV ou la carte à puce. « Le marché américain est très loin en la matière par rapport aux autres pays à l’instar du Maroc où 37% des cartes sont EMV. C’est un gisement de croissance pour nous et nous allons profiter de cette opportunité pour avancer nos pions sur ce marché et on pourrait même ouvrir des bureaux pour consolider notre positionnement dans la région », assure Horani avec enthousiasme. En termes d’opportunités, HPS mise pour les années à venir sur le mobile banking. « Aujourd’hui, 60% de la population ne dispose pas de compte bancaire. Et le total des téléphones dans le monde est de 5 milliards. Les chiffres parlent d’eux-même. On s’attend à ce que le m-banking prenne de l’ampleur dans les 5 prochaines années. Et nous en profiterons», assure Horani.
Paru dans le n°210 de L’Observateur du Maroc