Transport. Chiffre d'affaires en hausse et résultat net en forte augmentation, le transporteur ferroviaire historique du Royaume devrait être ravi de ses performances en cette période économique difficile.
Les résultats de l’ONCF au titre de l’année 2012 sont en hausse », annonce le directeur général de l'Office, Mohamed Rabie Khlie, lors de la conférence de presse organisée le 29 mars dernier à l'issue du Conseil d'administration. En chiffres, l'Office national des chemins de fer a réalisé, au titre de l'exercice 2012, un résultat net de 215 millions de dirhams (MDH), en hausse de 2,4% par rapport à 2011. Le transporteur a pu générer 2,8 milliards de dirhams (MMDH) de valeur ajoutée (+6,4%) et améliorer son chiffre d'affaires de 5,1% à 3,8 MMDH. Transport de voyageurs et activité fret tirent sont les locomotives de la croissance. D’une part le nombre des voyageurs a crû de 6,1%. De l’autre, le fret a connu une augmentation de 1%. En revanche, le transport ferroviaire des phosphates a accusé un léger repli de 0,8%.
Une année riche en projets
Pour l’ONCF, l’année 2012 était exceptionnelle sur le plan de lancements de projets structurants de modernisation du réseau. Outre l’augmentation de la capacité de l'axe ferroviaire Casablanca-Kenitra, qui est le plus sollicité, par la construction d'une troisième voie, l’Office a lancé la première phase du doublement complet de la ligne Marrakech-Settat et démarré la construction des entrepôts de la plate-forme logistique de Casa Mita. Côté services, le transporteur avait lancé, il y a quelque temps, le projet de rénovation du matériel voyageur avec une enveloppe de 900 MDH. Bilan, 100 voitures rénovées sur un total de 311.
« Le programme s’étale entre 2013 et 2014. La remise à neuf des 211 voitures restantes se fera les mois à venir », promet Rabie Khlie, avant de mettre l’accent sur la poursuite du programme de valorisation des gares et celui de la mise en place des nouveaux canaux de distribution. D’ailleurs, ce sont 60 distributeurs automatiques qui seront mis en place dans les principales gares d’ici juin 2013, selon le patron des cheminots. Un projet qui a nécessité la bagatelle de 600 MDH.
80% des investissements déjà réalisés
Le budget alloué aux investissements au cours de l’année 2012 était fixé au départ à 7,47 MDH réparti entre le programme général de l'ONCF (2,47 MDH) et le projet LGV Tanger-Casablanca (5 MDH). Aujourd’hui, 80% de ce qui a été prévu a été fait. Un taux que le patron de l’ONCF juge correct. Concernant le projet de la LGV, à en croire Rabie Khlie, l’état d’avancement global est estimé aujourd’hui à 54%. Sur le RER de Casablanca, l’heure est au bouclage du projet. « Nous sommes bien avancés pour tout ce qui est financement, maintenant le but est de faire sortir le projet le plutôt possible», assure Khlie. Par rapport au contrat-programme signé avec l'Etat pour la période 2010-2015, ce dernier affirme que le bilan est à mi-chemin et que « tous les objectifs tracés ont été atteints, voire dépassés »
Vers la suppression des passages à niveau« Afin d’améliorer la sécurité à la traversée des passages à niveau, réduire les accidents routiers à leurs abords et contribuer à l'amélioration de la fluidité des circulations aux abords des passages à niveau (PN), nous avons consacré 1,5 MMDH pour la sécurisation des passages à niveau », se félicité Khlie. Entre 2010 et 2015, l’ONCF devrait supprimer quelque 180 passages à niveau. Jusqu’à fin octobre 2012, ce sont 60 PN qui ont été supprimés, 40 sont en cours de travaux et 80 autres sont en phase d’études. Si la cadence de suppression entre 2010 et 2012 était de 20, le patron de l’ONCF s’engage à la ramener à 40 à partir de cette année
Paru dans le n°211 de L’Observateur du Maroc