Par NAFAA SINA
Du 25 avril au 17 mai, l’artiste japonais Akemi Noguchi expose ses gravures à Marrakech à la galerie Noir sur Blanc. Avec un regard particulier sur le métro parisien
Ceux qui ont connu les affres de ces stations bondées vont respirer en les retrouvant quasi désertes à travers le regard et le geste de l’artiste. Paris dont on apprécie le haut est dévoilé ici par son bas. Planches étonnantes exécutées sur un fond détaché du quotidien des usagers qui, pris par la frénésie de leurs déplacements, n’y prêtent jamais ou si peu attention. «Le visiteur est convié à une promenade souterraine au fil de stations presque désertes, parcourues par des rames fantômes où surgissent des personnages incongrus. Chaque station est prétexte pour l’artiste à la création d’un microcosme onirique issu des associations d’idées que lui suggèrent le nom de la station, le quartier où elle se trouve, les affiches qui y sont présentées, ou sa propre expérience.» Sachant qu’Akemi Noguchi est installé en France depuis 1976. Les œuvres exposées ici tiennent compte du quai choisi, de la dénomination du lieu, une sorte de guide qui réveille la mémoire. En tant que graveur, ses réalisations ont fait le tour de l’Europe, sans oublier son pays natal.
Paru dans L’Observateur du Maroc n°213