Grâce à la puissance et le savant dosage de la réaction marocaine dont le monarque a le secret, les rapports entre les Etas-Unis et le Maroc sortent non seulement intacts mais renforcés.
Après la ferme réaction de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, suite au projet de résolution concernant l’extension de la mission de la MINURSO aux droits de l’Homme au Sahara marocain, certains « observateurs » se sont vite réjouis concluant à une dégradation des relations du Royaume avec les Etats-Unis. Des contacts de haut niveau avec les responsables américains ont permis de dissiper tout malentendu et confirmer la nature stratégique des rapports entre les deux pays.
L’offensive diplomatique menée par le souverain et ses émissaires, la montée personnelle du Roi au créneau ont mis à jour les risques d’une initiative qui aurait eu des conséquences graves sur la stabilité de toute la région. Grâce à la puissance et le savant dosage de la réaction marocaine dont le monarque a le secret, les rapports entre les Etas Unis et le Maroc sortent non seulement intacts mais renforcés.
Les mêmes contacts de haut niveau que ce soit avec Washington ou plus généralement avec « le groupe des amis du Sahara » comprenant les Etats Unis, la France, l’Espagne, la Russie et la Grande Bretagne ont dégagé de nouvelles perspectives dans le développement du dossier.
Le 21 avril, la veille même de l’ouverture des discussions au sein du conseil de sécurité, l’ambassadeur américain à Rabat, Samuel Kaplan, jusque-là dans l’expectative, a pu déclarer à Tanger que la position de son pays à l’égard de la proposition marocaine d’autonomie au Sahara n’a pas changé. Sans oublier de préciser que Washington y voyait une proposition crédible et sérieuse. A l’heure où nous mettions sous presse ce numéro, les débats au sein du Conseil de sécurité et dans les coulisses de l’ONU battaient leur plein. La rapidité de la réaction royale et la vigilance du souverain, mais aussi la souplesse dont a toujours fait preuve le Maroc dans la recherche d’une vraie solution ont permis aux Américains de mieux cerner les appréhensions du Royaume.