Élément nécessaire pour le règlement des conflits sociaux, la médiation a fait l’objet de nombreux débats au Maroc sans que cela ne serve à grand-chose. Si la médiation avait fonctionné, efficacement et à temps, des événements aussi malheureux que ceux d’Al Hoceima auraient pu être évités. On pourrait établir le même constat concernant Jerada.
Le problème est que les responsables concernés ne semblent pas avoir tiré les enseignements nécessaires de ce qu’il s’était passé. Sinon, comment expliquer leur passivité face aux cris de colère qui se font entendre actuellement à Zagora. Dans cette zone, qui a déjà connu des manifestations de la soif, des habitants des douars de Tanoumrite, Tamlalt, Zaalou, Ait Ouazik, Abdi Ilmchan, Tamsahelte et Doukou réclament la construction d’une route devant relier la régionale 108 à leurs localités. Cette liaison est nécessaire, expliquent-ils, pour qu’ils ne soient plus coupés du reste du Maroc à chaque intempérie. Ils attendent donc que l’un ou l’autre ministre daigne venir les écouter, leur parler... En attendant, en l'absence de médiateurs, leur colère va en s'intensifiant.