Le professeur marseillais n'aurait pas dit la vérité concernant le taux de mortalité des établissements parisiens, soutiennent ses détracteurs.
Martin Hirsch, le patron de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris a riposté avec véhémence aux « attaques » de Didier Raoult. Lors de son passage devant la commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la crise du coronavirus, ce dernier n’y est pas allé de main morte.
« Il me semble essentiel que les travaux de la commission ne puissent être fondés sur des éléments factuellement faux, et que les suites qui s’imposent puissent être données », explique Hirsch. Il estime d’ailleurs que les propos de Raoult s’apparentent à un « faux témoignage ». Deux éléments de l’intervention du professeur sont particulièrement pointés par Martin Hirsch : L’estimation des taux de décès de malades en réanimation et le patient chinois de 80 ans hospitalisé à Paris fin janvier et décédé mi-février, le premier décès enregistré hors d’Europe.
Argumentaire
Si Didier Raoult affirme que « la mortalité dans les réanimations à Paris est de 43 %. Chez nous, elle est de 16 % », le directeur général de l’AP-HP démonte ses affirmations « non fondées ». « Nous n’avons aucune donnée qui place à 43 % la mortalité dans les réanimations de l’AP-HP. D’autre part, il n’y a à ce jour aucune étude publiée qui analyse comparativement les taux de mortalité en réanimation, évaluées dans des conditions contrôlées, entre les hôpitaux parisiens et marseillais », soutient Hirsch.
Quant au patient chinois, Raoult avait indiqué qu’il était renvoyé chez lui avant de « venir mourir dans un hôpital ». Martin Hirsch revient à la charge en affirmant que ce dernier avait été admis le 25 janvier 2020 à l’hôpital européen Georges Pompidou. « Il n’a jamais été renvoyé chez lui » ajoute-t-il. Simple querelle entre collègues en compétition ou véritable faux témoignages de la part du célèbre professeur ? Attendons la réponse de Raoult !