KAWTAR FIRDAOUS
Carrefour du cinéma mondial, le FIFM accueille depuis sa création en 2001 des artistes de renommée internationale. Au fil des années, il ne cesse de gagner en maturité et s’impose désormais comme rendez-vous incontournable de l'agenda mondial des grandes manifestations cinématographiques. Le rayonnement international de l’événement tient à son cachet d’universalité attaché aux valeurs d’ouverture et de tolérance chères au Maroc et que le festival contribue à promouvoir d’année en année. « Le cinéma devient notre langue à tous, porteuse d’espoir et de fraternité », précise SAR le prince Moulay Rachid, président de la fondation du FIFM. Sa particularité, il la doit à sa sélection audacieuse et atypique, qui mise sur la découverte et qui privilégie des oeuvres puissantes, personnelles, poignantes et courageuses. Ce qui lui vaut son label de carrefour de création par excellence. Cette année, la créativité et l’universalité sont encore présentes à travers l’hommage particulier rendu au cinéma scandinave « Lumières du nord » avec des oeuvres incontournables de l’imaginaire nordeuropéen présentées en compétition comme le film suédois Hotell de Lisa Langseth. Le Festival, dans sa 13e édition, poursuit ainsi son travail d’accompagnateur de talents et tient aussi à mettre en avant le cinéma marocain. Parmi les 15 films en compétition officielle, et pour la première fois, deux films marocains feront partie de la sélection officielle, à savoir Traitors de Sean Gullette et Fièvres de Hicham Ayouch. La catégorie « coups de coeur » sera consacrée à la création nationale avec quatre films prometteurs, notamment « c’est eux les chiens » de Hicham Lasri, « Derrière les portes fermées » de Mohammed Ahed Bensouda et « Kanyamakan » de Saïd Naciri. Les films hors compétition, comme le chef d’oeuvre indien Ram-Leela de Sanjay Leela Bhansali programmé en ouverture et qui sera projeté simultanément aux palais des congrès et sur la place Jamaâ El Fna, sont d’une rare beauté et où la magie opère pour nous transporter dans un monde de rêve, de violence et de contraste. Et comme à l’accoutumée, le Festival promet cette année une fois encore, d’encourager les jeunes talents marocains à travers le programme de courts métrages Cinécoles, lancé il y a 3 ans, et qui sera présidé par Noureddine Lakhmari. De plus, avec un jury prestigieux (Fatih Akin, Patricia Clarkson, Marion Cotillard, Amat Escalante, Golshifteh Farahani, Anurag Kashyap, Narjiss Nejjar, Park Chan-wook, Paolo Sorrentino) présidé par Martin Scorsese, des masterclass de qualité et des hommages hors pair, Marrakech deviendra pendant huit jours « l’omphalos du monde cinématographique », une expression chère à Bruno Barde, directeur artistique du Festival.