Déconfinera, déconfinera pas, les Marocains sont à l’affut de toute information qui donnerait des indices relatifs à leur délivrance. Le ministre de la santé ne verse pas dans l’optimisme.
La situation est sous contrôle toutefois, met en garde le ministre de la santé, « nous ne sommes pas à l'abri en dépit des mesures prises pour lutter contre la propagation de la pandémie du Coronavirus ». Pour Khalid Aït Taleb, toute précipitation ou démarche non calculée « peut coûter cher ». Autrement dit, le déconfinement le 20 mai n’est pas sûr surtout que de nouveaux foyers épidémiques sont apparus dans certaines zones que ce soit en milieu industriel ou familial.
Le ministre a également évoqué les cas d'infection observés chez des jeunes dont certains se trouvent en état critique, un constat qui nécessite de redoubler de vigilance à l’avenir, prévient le ministre. Tout en réaffirmant que le Maroc a pu éviter le pire grâce à ses mesures proactives, Aït Taleb a appelé les citoyens à faire preuve d'esprit de responsabilité, de solidarité et de patience.
Rassemblements en vue
Le Maroc n'a pas encore atteint son pic épidémiologique même si la courbe de propagation du Covid-19 commence à s’aplatir et le taux de reproduction (RO) du coronavirus reste supérieur à 1. Or, un retour à la normale nécessite un RO inférieur à cette valeur.
Sur le front médiatique, la multiplication des actions de sensibilisation sur les médias officiels laisse penser que les responsables de la gestion de la pandémie essaient de préparer les citoyens à une prolongation du confinement au-delà de la date du 20 mai. Cette période connaît en fait deux événements favorables aux grands rassemblements, la nuit du 26 au 27 ramadan et la fête du Fitr qui célèbre la fin du mois du jeûne.