La triste nouvelle est tombée ce matin vers les coups de 11 h : un train reliant Rabat et Kenitra a déraillé à Bouknadel pour une raison qui reste encore inconnue. A midi, 2M annonce en citant une source officielle sur place qu’un bilan provisoire a été établit, qui fait état de morts, 80 blessés dont 7 dans « un état extrêment grave ».
Quelques minutes plus tard, l’on apprend via la MAP, que tous les ministres concernés sont en route, par ordre Royal, pour Bouknadel, parmi eux le ministre de l’intérieur, de la santé, le ministre du transport et celui de l’équipement.
A 12h50, le cabinet royal publie un communiqué dans lequel le Roi donne ses Hautes instructions. En voici le texte :
« A la suite du déraillement tragique d’un train assurant la liaison entre Rabat et Kénitra, au niveau de la région de Bouknadel, ce mardi 16 octobre 2018, et ayant fait plusieurs victimes et blessés, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a donné Ses Hautes instructions au ministre de l’Intérieur et au ministre de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, qui se sont rendus sur les lieux de l’accident, pour l’évacuation des blessés à l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat en vue de recevoir les soins nécessaires.
En signe de compassion avec les familles éplorées des victimes, et pour atténuer leurs souffrances à la suite de cet accident tragique, inscrit dans le destin imparable de Dieu, Sa Majesté le Roi a décidé de prendre en charge personnellement les frais d’inhumation des victimes et leurs funérailles, leur exprimant Ses vives condoléances et Ses sincères sentiments de compassion et implorant le Très-Haut d’entourer les victimes de Sa Sainte miséricorde et d’accorder patience et réconfort à leurs proches et prompt rétablissement aux blessés.
Une enquête a été ouverte en vue de déterminer les causes et les circonstances de cet accident »
Vers 13h 40, le DG de l'ONCF, confirme le décès du chef du train et d'un autre employé de l'ONCF. Il annonce en outre que des investigations sont en cours pour élucider les circonstances de ce drame. En attendant, des bus ont été mobilisés pour assurer la liaison Salé-Kénitra
Une enquête judiciaire est donc ouverte alors même que l’ONCF n’a toujours pas communiqué sur la catastrophe.
Entre temps, les blessés sont acheminés vers trois hôpitaux de la région, Salé, Ibn Sina et l'hôpital militaire et le corps médical sur place assure qu’ il n'y a plus de personnes incarcérées dans les wagons, il n'y a plus de personnes grièvement blessées sur place et que l'alerte médicale sera probablement levée "dans une heure ou deux".
L’alerte médicale se propage également sur les réseaux sociaux, ou plusieurs pages et plusieurs citoyens ont appelé s au don du sang en faveur des blessés.
Pour faciliter le processus, les citoyens ont identifié une liste de points pour ceux qui souhaitent faire un don, notamment l’hôpital militaire de Rabat où les blessés ont été transférés suite à l’accident de train de Bouknadal, le centre de transfusion sanguine près du quartier universitaire de Suez et le centre de don mobile actuellement situé à Bab El Ahad.
A 14h55, l’ONCF communique enfin sur le sujet via un communiqué en voici le texte intégral :
"Le train navette rapide (TNR) No 9 assurant la liaison entre Rabat et Kénitra a déraillé, mardi matin, au niveau de Bouknadel, indique l'Office national des chemins de fer (ONCF).
"Les autorités et les secours se sont immédiatement déplacés sur les lieux de l'accident pour apporter l'aide et l'assistance nécessaires, souligne l'ONCF dans un communiqué.
"Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de cet accident, ajoute la même source.
"Tout en présentant les condoléances aux familles des victimes et un prompt rétablissement aux blessés, l'ONCF assure qu'il "apportera plus de précisions dès disponibilité de plus d'information".
A 14 h, la police judiciaire est sur place, et évacue entièrement la scène du crime. L'ONCF de son côté procède à l'inventaire des bagages abandonnés dans les wagons ou éparpillés sur le sol. Le bilan s’alourdit à 14h30 lorsque la MAP annonce un 7eme décès.
