DGSN. Un édifice scientifique aux standards internationaux à la faveur de l'équité judiciaire (photos)
Le directeur général de la DGSN inaugurant le laboratoire de la Police Scientifique et Technique à Casablanca

A l’occasion du 65e anniversaire de la DGSN célébré ce dimanche 16 mai 2021, de grands projets de développement sécuritaire ont été inaugurés à Casablanca et à Kénitra par le directeur général de la DGSN et de la DGST, Abdellatif Hammouchi.

Les projets d’infrastructures sécuritaires inaugurés ce dimanche concernent le club équestre de la Sûreté Nationale à Kénitra, ainsi que les sièges de la Brigade Nationale de la Police Judiciaire et du Laboratoire de la Police Scientifique et Technique à Casablanca.

Ce laboratoire constitue un important édifice scientifique pour l'accompagnement des développements du crime sur les plans national et international. C'est un nouveau jalon qui s'ajoute aux autres initiatives menées par le Maroc pour la consécration des principes des droits de l'homme et du jugement équitable basé sur les preuves scientifiques irréfutables. La directrice du laboratoire, le commissaire divisionnaire, Hakima Yahya, a indiqué, à cette occasion, que le développement des mécanismes d'action du laboratoire, qui s'étend sur une superficie de 8600 m2, s'inscrit dans le cadre de la stratégie globale de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) visant à moderniser tous ses établissements de manière à être au diapason des mutations et des développements du crime et de la lutte contre toutes ses formes.

Cet édifice scientifique comprend 5 plateformes techniques, outre une division dédiée à l'ADN et à l'empreinte héréditaire, a-t-elle expliqué, ajoutant qu'il a été équipé de matériel très sophistiqué, le premier du genre en Afrique en matière de vérification de l'ADN.



Les équipements technologiques du laboratoire visent l'accompagnement des développements techniques et scientifiques en matière de détection des traces du crime permettant un traitement minutieux en peu de temps d'échantillons d'éléments issus des scènes de crime, soit 300 échantillons en un temps ne dépassant pas 3 heures.

Le laboratoire a été également équipé d'un autre mécanisme, nouvelle génération, dédié à l'expertise génétique permettant le traitement de 20 mille unités de l'ADN en une seule catégorie pour déterminer l'appartenance géographique des individus poursuivis dans des affaires criminelles et les caractéristiques de chacun (couleurs des cheveux et des yeux), outre la détermination de l'identité des victimes des catastrophes, a poursuivi la responsable.

Hakima Yahya a fait savoir que le Maroc est le troisième pays dans le monde arabe à adopter ce mécanisme bien développé dans la détection des traces du crime, après les Emirats Arabes Unis et le Qatar. Le laboratoire a adhéré à une nouvelle approche basée sur la consécration du principe de qualité durant les dernières années, pour le renforcement de son rôle dans la contribution à la lutte contre le crime, sous toutes ses formes, à savoir le crime organisé et le terrorisme, outre les autres différents types de crimes, a-t-elle précisé.

Pour faire face à la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19), le laboratoire a été doté d'une unité de diagnostic des cas de contamination au virus au profit des fonctionnaires de la DGSN, comme il a été procédé à l'acquisition d'équipements modernes de pointe pour lutter contre les crimes portant sur toute sorte de falsifications, grâce à une base de données de plus de 2000 modèles de comparaison, y compris les passeports, les visas, les devises étrangères et nationale et les pièces d'identité.

Dans ce contexte, Yahya a relevé que le laboratoire adopte de nouveaux mécanismes techniques pour déterminer la nature de l'encre utilisé dans les documents falsifiés, ainsi que d'autres pour agrandir la dimension des éléments traités de plus de 300 mille fois que leur dimension réelle.

Les nouveaux mécanismes adoptés permettent, selon elle, de déterminer en grande partie, les composants organiques et non organiques des éléments objets de traitement, à travers une série d'applications concernant 400 mille échantillons, en vue de contribuer à la lutte contre les crimes relatifs aux armes à feu et aux explosifs, au trafic de drogues, et aux produits utilisés dans les cas d'intoxication et menaçant l'environnement.

La réalisation du nouveau siège du laboratoire, dont la superficie a été multipliée par 4 par rapport au siège provisoire (2600 m2), a pris en compte les plus importantes normes internationales de ISO 17025 qui spécifie les exigences générales concernant la compétence des laboratoires d'étalonnages et d'essais, a-t-elle indiqué.

Pour le renforcement des conditions de sécurité, la voie de passage du personnel exerçant dans le laboratoire a été séparée de celle des échantillons qui lui parviennent pour bien contrôler et maitriser les informations scientifiques et techniques. Le laboratoire compte de grandes compétences parmi ses ressources humaines au nombre de 74 jeunes titulaires de diplômes supérieurs dans les domaines de la génétique, la physique et la chimie.


Autre édifice aux standards internationaux

Le nouveau club équestre de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) inauguré ce dimanche à Kénitra dispose d'une carrière équestre principale répondant aux normes internationales, a souligné le contrôleur général Abdelkrim LAHRARTI, Chef de la Division de la Police Équestre relevant de la DGSN.

Dans le cadre du développement de la police équestre, le nouveau complexe intégré de la division de la police équestre a été équipé de plusieurs installations conformément aux spécifications internationales en vigueur, a affirmé le responsable de la DGSN, dans une déclaration à la MAP.

S'étalant sur une superficie de 7000 m², cette infrastructure sécuritaire labellisée est équipée aussi d'une autre carrière secondaire dont la superficie dépasse 5.000 m², et d'une autre couverte (2.500 m²), en plus des ateliers de sellerie et de maréchalerie dotés de nouvelles spécifications, des équipements modernes et des nouvelles technologies comparables à ce qui est en vigueur au niveau international, a-t-il poursuivi.

Outre une clinique vétérinaire moderne équipée des outils nécessaires permettant de suivre l'évolution de la police montée et l’état de santé des chevaux, le club dispose des écuries offrant un confort aussi bien aux chevaux qu'aux cavaliers, a relevé M. El Lahrarti.

La construction du nouveau club équestre de la sûreté nationale traduit la volonté de la DGSN d'intégrer le cheval dans l'action policière, en renforçant et développant les compétences professionnelles des cavaliers de la DGSN, pour leur permettre de mener à bien les missions policières quotidiennes qui leur incombent, notamment celles se rapportant aux patrouilles montées, aux interventions dans les espaces d'accès difficile et sur les plages, et à la participation aux grands services d'ordre.