Pass vaccinal : « Vive la liberté ! » 
Le pass vaccinal synonyme de liberté de déplacement et prémice d'une vie normale

Un grand ouf de soulagement de la part des citoyens vaccinés après l’annonce de la mise en place du pass vaccinal permettant de se déplacer sans restriction et de voyager à l’étranger. Témoignages



La bonne nouvelle est tombée samedi 5 juin, « En application des recommandations du comité scientifique, le gouvernement a mis en place un pass vaccinal téléchargeable par les personnes ayant reçu les deux doses de vaccin contre le Covid-19, à partir du lundi 7 juin, sur le site www.liqahcorona.ma », annonce alors un communiqué officiel. Après 15 mois de restriction de déplacement, les citoyens ayant reçu leurs doses du vaccin, peuvent enfin se déplacer librement à l’intérieur comme à l’extérieure du pays. Ceci sans nul besoin d’autorisation spéciale ou de document supplémentaire. Aussi, ils auront la possibilité de circuler librement au-delà de 23 heures, l’heure imposée du couvre-feu depuis le 21 mai 2021.

Décision à saluer

« Personnellement, je trouve que la mesure du pass vaccinal est d’une grande sagesse. Ca va permettre de redémarrer l’économie nationale et booster le tourisme interne et externe. Surtout que cette décision intelligente tombe pile point avec le pic de la saison touristique estivale », note Achraf Aamri, 36 ans, qualiticien dans un centre d’appel à Casablanca. Pour ce dernier, le pass est synonyme de liberté car permettant de bouger et de se déplacer sans contraintes. « Le seul problème pour moi reste que ma tranche d’âge n’est pas encore concernée par la campagne de vaccination. Ceci dit je serai parmi les premiers à me faire vacciner une fois c’est possible » regrette le jeune homme.

Même réaction de la part de Charhrazad El Hajjaji, cadre de santé et mère d’un bébé de 8 mois. « Je n’ai pas pu me vacciner car j’allaite. Aujourd’hui après cette annonce je regrette vraiment de ne pas pouvoir profiter de cette liberté offerte par le pass vaccinal ; surtout que les vacances arrivent et j’aimerais voyager avec ma petite famille », regrette la jeune femme chargée des statistiques à l’hôpital provincial d’Al Hoceïma. Contrairement à Chahrazad, sa collègue Laila Malki, a été vaccinée dans le cadre de la campagne visant le personnel de santé. Une aubaine, selon elle. « Cette mesure m’arrange beaucoup. Psychologiquement, je suis soulagée de me savoir protégée par le vaccin mais aussi d’avoir le droit de me déplacer librement surtout en cette période de congés et de voyages », se réjouit la jeune cadre.

Un semblant de vie normale

Même soulagement et même engouement de la part de Asmaa Kenissi, 43 et contrôleur de qualité dans un centre d’appel à Casablanca. « C’est une démarche avantageuse qui va nous faciliter les déplacements tout en nous facilitant la vie. Aussi le fait de se contenter d’un seul document téléchargeable, au lieu des différentes autorisations, est très pratique. Sincèrement, c’est une décision à saluer », soutient-t-elle en évoquant un élément majeur par rapport au pass vaccinal. « C’est une bonne solution qui devrait encourager les gens réticents à aller se vacciner pour profiter de cette liberté », note Soufiane Belgnaoui, qualiticien dans une entreprise à Casablanca.

Même constat de la part de Zineb Laâbali, 36 ans, assistante de direction dans un bureau de notariat. « Cette décision va convaincre plus d’un d’aller se faire vacciner et de vaincre leur peur insensée du vaccin. Ceux qui en ont peur, n’ont qu’à rester chez eux. Les plus téméraires pourront, eux, profiter de la liberté offerte par le vaccin et le pass vaccinal », tranche Zineb.

Le pass encourage à la vaccination

Une analyse qui tient la route vu que les centres de vaccination ont connu une grande affluence ce lundi. Nadia Ouiddar, 41 ans, journaliste, se trouvait en effet ce matin, au centre de vaccination Al Baida à My Rachid. « Personnellement, je ne voulais pas me faire vacciner mais en imposant le pass vaccinal pour tout déplacement, j’étais obligée de le faire », nous explique la journaliste avant d’ajouter « Vu mon métier et la nécessité de me déplacer en permanence, j’ai décidé de le faire même si à contre cœur », partage la journaliste. Nous faisant part d’une grande affluence ce matin, elle note une panne du système qui n’a pas facilité la tâche au staff du centre. « En apprenant l’imposition du pass pour tout déplacement, je suis venu me faire vacciner. C’est essentiel pour mon travail vu que je dois me rendre régulièrement chez mes fournisseurs dans les campagnes avoisinantes », nous affirme, Mostapha Abbadi, marchand de légumes et fruits.

Obligés de se déplacer pour des raisons professionnelles, Nadia et Mostapha ne sont pas les seuls à chercher à se faire vacciner. Pour Ibrahim Rami, Steward à la RAM, il n’avait pas vraiment le choix lui qui était tellement réticent par rapport au vaccin anti-covid-19. « Sans le vaccin, il n’est pas possible de reprendre le travail du coup je me plie au règlement et je me vaccine pour pouvoir reprendre le cours normal de ma vie », nous confie-t-il avec résignation. De son côté Jawad El Amri, fonctionnaire au ministère de la santé se félicite de cette nouvelle décision. « Je trouve que ça sera bénéfique pour beaucoup de gens surtout pour les malades et les personnes ayant besoin d’un suivi médical régulier. Avec ce pass, on va leur faciliter la vie et ils n’auront plus besoin des différentes autorisations demandant beaucoup de temps et de patience », relève-t-il en se notant l’aspect simplifié et pratique du document téléchargeable sur le net. D’après lui, cette méthode modernisera le processus tout en évitant l’encombrement des administrations et les rassemblements devant les bureaux des arrondissements et des bachas. « C’est une véritable aubaine. Il suffit que les gens décident à se faire vacciner pour pouvoir espérer un retour progressif à la vie normale », conclut le jeune homme.