Premier film marocain projeté en compétition officielle au Grand Théâtre Louis Lumière du Palais des Festivals de Cannes, le long métrage de Nabil Ayouch qui a ému les festivaliers, a reçu le vendredi 16 juillet, le Prix du Cinéma Positif du Festival.



Les acteurs du film : Anas Basbousi, Ismail Adouab, Meriam Nakkach, Nouhaila Arif, Zineb Boujemaa, Abdou Basbousi, Amina Kannan, Mehdi Razzouk, Samah Barigou et Sophia Akhmisse, ont eux aussi vécu des moments forts en émotions lorsqu’ils ont fait la montée des marches avec le réalisateur.

Un sentiment de fierté, en se retrouvant en haut des marches du tapis rouge cannois, en écoutant la darija raisonner dans la mythique salle Lumière, et aussi en recevant à la fin de la projection une standing ovation de vingt minutes, qui a marqué les esprits.



« J’ai appris à regarder le monde dans un centre culturel comme celui-là. Il y a une quarantaine d’années, en banlieue parisienne. Je ne serais pas devant vous aujourd’hui si je n’étais pas passé par là, et si je n’avais pas compris que les arts et la culture pouvaient changer une vie, bouleverser un destin.... Le fait de nous retrouver, 40 ans plus tard, de l’autre côté de la Méditerranée, avec les talents de ces jeunes, leurs rages et leurs énergies...Ils font honneur à leur pays. J’ai envie de les remercier mille fois, parce que j’ai l’impression qu’il y a une boucle qui se boucle aujourd’hui », disait, très ému, Nabil Ayouch devant le public après la projection du film.

Salué par la critique internationale et qualifié de « Réjouissant » (France Culture), de « Vibrant » (Screen), de « Puissant » (Marianne), ou d’un « West Side Story Marocain » (Jeune Afrique), le film exaltant « Haut et Fort » a largement été plébiscité par les professionnels du cinéma présents à Cannes.

Nabil Ayouch a également reçu le prix Best Achievement in Cinema, consécration pour l’ensemble de sa carrière, qui lui a été décernée par l’organisation humanitaire Union-Life International.

D’une durée de 102 minutes, "Haut et fort", réalisé et écrit par Nabil Ayouch en collaboration avec sa femme Maryam Touzani, le film est un hommage à la jeunesse marocaine. Il raconte l'histoire d'Anas, ancien rappeur engagé dans le centre culturel d’un quartier populaire de la ville de Casablanca. Encouragés par leur nouveau professeur, les jeunes du centre vont tenter de se libérer du poids de certaines traditions pour vivre leur passion et s’exprimer à travers la culture hip-hop.