Adil Fadili signe sa nouvelle série télévisée
Adil Fadili et Ibtissam Tiskat- Hayat

Après s’être essayé au cinéma avec son long-métrage « Mon père n’est pas mort », le réalisateur Adil Fadili qui renoue avec ses amours télévisés nous parle de « Hayat », un nouveau drame social mettant en scène Ibtissam Tiskat, Saadia Azkoun, Osama Bastaoui et Abdullah Al Shkairy. Tournée à Casablanca, la série en 2 saisons sera diffusée fin septembre sur mbc5.

Hayat de Adil Fadili.


Après une expérience au cinéma, vous revenez à la télévision avec une nouvelle série « Hayat ». De quoi s’agit-il ?


« Hayat » est un drame social en 2 saisons (30 épisodes pour chaque saison) qui raconte l’histoire d’une jeune fille qui essaie de réaliser ses rêves malgré les obstacles et les problèmes auxquels elle est confrontée quotidiennement. Un jour, elle décide d’abandonner ses études pour subvenir aux besoins de sa famille et s’occuper de ses frères et sœurs.

C’est une série que j’ai réalisé à ma façon avec une touche esthétique qui m’est propre.

Pourquoi avoir choisi de réaliser cette série ? Qu’est-ce qui vous a séduit ?

Je voulais encore une fois, faire quelque chose qui me ressemble. Je rêvais de raconter une histoire qui se déroule dans un quartier, où plusieurs familles de classe moyenne cohabitent, dont celle de Hayat.

C’est une jeune fille qui a sacrifié ses études pour subvenir aux besoins des siens. Je trouvais que le sujet était intéressant, car il y a pas mal de femmes dans notre société qui prennent des décisions courageuses pour leurs familles.

J’ai aimé ce côté courageux et brave chez l'héroïne et la notion de sacrifice mise en avant par la série. Sans oublier bien sûr que les autres personnages sont tous intéressants.

Le quartier où se déroule l’action, est aussi un personnage central de la série. Qu’évoque pour vous cette façon de traiter l’histoire ?

Le fait de tourner dans un quartier était très inspirant pour moi. On a filmé dans la cité de Roches Noires à Casablanca, une cité qui rappelle un peu l’univers de « Hara » (quartier populaire grouillant de vie) chez le célèbre écrivain égyptien Naguib Mahfouz. Un auteur qui m’a toujours fasciné et dont les nouvelles, symboles de l’Egypte profonde, ont été pour la plupart d’entre elles, adaptées à la télévision (« Trilogie du Caire », « Layali Hilmiya »...).

Pour le casting, pourquoi avoir choisi Ibtissam Tiskat pour incarner Hayat, l’héroïne ?

Je pense qu’Ibtissam Tiskat va être la révélation de cette série. Je l’ai choisie parce que c’est une expérience nouvelle pour elle en tant que chanteuse et moi, je voulais de la spontanéité dans le jeu, de la naïveté et ce côté innocent que j’ai retrouvé chez elle. D’ailleurs, elle a excellé dans le rôle et j’avoue que j’ai été subjugué par son interprétation.

Abdellah Al Shkairy joue le père de Hayat. Pourquoi avoir opté pour lui ?

C’est un rôle de composition taillé sur mesure pour lui. Je trouve qu’il interprète à merveille le père alcoolique, addict aux jeux et qui soutire de l’argent à sa fille pour assouvir son vice. C’est un grand acteur qui peut interpréter n’importe quel personnage et celui-là particulièrement

n' est pas facile à jouer. Il a parfaitement su se glisser dedans.

Et pour ce qui est de Osama Bastaoui ?

C’était particulièrement émouvant de travailler avec Oussama Bastaoui, le fils de Feu Mohamed Bastaoui pour qui j’ai beaucoup d’admiration et avec qui j’ai tourné 3 ou 4 téléfilms.

Oussma est un acteur bourré de talents, il a beaucoup de présence sur le plateau. Le genre d’acteur que la caméra aime. C’est presque inné chez lui, il joue extrêmement juste sans fournir le moindre effort. D’autres font des études d’acting et essaient dur pour se frayer un chemin dans ce domaine, mais leur interprétation reste fausse ! Lui, il a l’acting dans le sang, tout comme son père et c’est juste impressionnant.

Il me rappelle énormément son papa par la tonalité de sa voix et sens de l’humour.