Émigration. La France sanctionne le Maroc, l’Algérie et la Tunisie par les visas
Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement français

Les autorités françaises viennent de décider la réduction de moitié le nombre de visas délivrés aux Marocains et aux Algériens et de 30% pour les Tunisiens. Pourquoi maintenant ? Explications.  

Par la voix de son porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, la France affirme avoir mis à exécution sa "menace" dans le dossier des migrants se trouvant sur le sol français et qui doivent être reconduits dans leur pays d’origine. Mesure électoraliste s’inscrivant dans le «zemmourisme» que connaît le débat politique en France à la veille des prochaines présidentielles dans l’Hexagone ?


Gabriel Attal peine à trouver des arguments convaincants pour expliquer le timing de cette surprenante décision. Il se limite à affirmer que le sujet a été abordé, depuis des mois, avec les ambassades des pays concernés. Sauf que même le ton qu’il emprunte sent fort l’électoralisme. «Il s’agit de la mise à exécution de la menace drastique de la France contre ces pays qui refusent de reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière», martèle Attal.

Cette sortie (de piste) montre la propension de la République en marche, comme les autres partis français, de droite comme de gauche, à aller repêcher des électeurs de l’extrême droite.