Portugal. Consultations délicates pour former un gouvernement

Le chef de l'Etat conservateur devait recevoir en fin de matinée le Parti social démocrate (PSD, centre-droit), à la tête de l'Alliance démocratique (AD) qui est arrivée en tête du scrutin dimanche avec 89 sièges sur les 230 que compte l'assemblée, loin du seuil des 116 nécessaires pour avoir une majorité.
Dans l'après-midi, le président s'entretiendra avec le Parti socialiste (PS) et le parti d'extrême-droite Chega, qui a franchi pour la première fois la barre des 20%. Les deux partis ont obtenu 58 députés chacun.
Quatre sièges, ceux des circonscriptions de l'étranger, restent encore à attribuer.
M. Rebelo de Sousa poursuivra ses consultations dans les prochains jours avec les autres partis ayant obtenu des députés.
Le président a déjà prévenu qu'il prendrait son temps pour s'assurer de la viabilité du prochain exécutif et de sa capacité à faire adopter son programme au Parlement après ces élections législatives, les troisièmes depuis 2022 dans le pays.
Le Parti socialiste est actuellement en pleine réorganisation après sa défaite. Son secrétaire général Pedro Nuno Santos a annoncé sa démission dimanche soir en demandant des "élections internes" auxquelles il ne se présentera pas.
Selon les médias locaux, M. Nuno Santos devrait quitter ses fonctions dès samedi. Le président du parti, Carlos Cesar, devrait assumer l'intérim jusqu'à l'élection d'un nouveau secrétaire général qui pourrait se tenir "fin juin ou début juillet".
Le pays va connaître de nouvelles élections dans les prochains mois, des élections municipales à l'automne et une élection présidentielle en début d'année prochaine.
La Constitution portugaise ne permet pas la tenue de nouvelles législatives avant mai 2026.
Les législatives anticipées avaient été convoquées après la chute en mars du gouvernement de droite modérée du Premier ministre Luis Montenegro après le rejet d'une motion de confiance sur fond de soupçons de conflit d'intérêts.
Avec AFP