Julien Dray à Atlasinfo : «Le Maroc réussit trop bien et fait beaucoup de jaloux»
Julien Dray

Dans un entretien accordé à Atlasinfo, Julien Dray critique la jalousie dont est victime le Maroc en France. Le président de la Cellule Prospective du Parti socialiste français dont il est aussi membre du bureau politique regrette également l’animosité des médias de son pays envers le Royaume.

Julien Dray est connu par la sincérité et la ferveur qu’il met à défendre ses opinions. Ce socialiste de la première heure, qui reste fidèle à ses principes, confie à notre confrère Atlasinfo à la fois son admiration pour le modèle marocain et son dédain pour ceux qui jalousent le Royaume ou l’attaque injustement.

«Il faut mettre en avant ce modèle marocain qui marche et le Maroc a la chance d’avoir un Roi extraordinaire qu’il faut saluer», clame-t-il. Pour lui, la passivité des médias français face aux extraordinaires changements que connait le Maroc n’est pas justifiée. «On peut même parler d’animosité des médias français à l’égard du Maroc», constate-t-il.

«A partir de là, poursuit-t-il, on essaie de monter des cabales contre le Maroc en permanence qui ne sont pas justifiées ni fondées». Selon lui, «cette approche négative n’est acceptable ni supportable. Aujourd’hui, le Maroc est la référence dans la région».

Réagissant aux élections du 8 septembre dernier, Julien Dray estime que «ce qui s’est passé au Maroc est exemplaire. C’est par les urnes que le peuple marocain a sanctionné sévèrement le parti islamiste, PJD. Les islamistes ont été sanctionnés par les urnes».

Il ajoute sur le même sujet : «cette grosse défaite du parti islamiste est une inspiration du peuple marocain à tourner la page», affirmant que «le futur gouvernement a une énorme responsabilité. Il a gagné en battant les islamistes. Les 100 premiers jours seront déterminants».


Tunisie-Algérie

De l'avis de Julien Dray, «ce qui s’est passé au Maroc le 8 septembre peut servir d’exemple aux autres pays de la région», indiquant que «la Tunisie se porte mal» et que l’Algérie est «dans une fuite en avant».

«Comme la situation est critique, l’Algérie remet en permanence la question du Sahara sur le devant de la scène. Une manière d’essayer de réunifier sa population face à un supposé "ennemi” pour ne pas regarder, ne pas résoudre ses vrais problèmes, qui sont ceux d’en finir avec la corruption, d’avoir un gouvernement représentatif en phase avec le peuple algérien», explique-t-il.