y a 4 jours, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Laamamra recevait l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies Staffan Dimistura. A la fin de la rencontre le ministre a réitéré la position immuable de l’Algérie pour « la fin de la colonisation dans la dernière colonie d’Afrique ».

Trois jours plus tard, le même ministre recevait les ambassadeurs des pays membres de la Ligue arabe dans une tentative de maintenir l’organisation du sommet de la Ligue en Algérie. Le ministre a exprimé son souhait de faire de cette rencontre un rendez-vous régulier pour « discuter des affaires communes pour le triomphe des causes justes de la nation arabe et à leur tête l’affaire palestinienne ». Surprise, la cause du Polisario a sauté et c’est un super changement parce que la diplomatie, les généraux et le président algériens ne parlent jamais de la question palestinienne sans parler du Sahara et de la prétendue cause sahraouie.

Au même moment, le président Tebboun essaie d’obtenir des chefs d’Etat arabes le maintien du sommet en Algérie, chose qui n’est pas sûre jusqu’à maintenant. Le pouvoir algérien sait qu’une annulation serait une catastrophe gigantesque pour sa diplomatie. Un premier désaveu a été subi lorsque le secrétaire général adjoint de la Ligue a annoncé à la fin de sa visite à Alger qu’il n’y aura pas de sommet avant avril alors que le prédit avait déjà fixé la date à mars.

Pourquoi Alger laisse tomber le Polisario? Il y a une grande raison. Les pays du Golfe avaient déclaré qu’ils sont avec le Maroc dont ils soutiennent l’intégrité territoriale et l’Egypte en a fait de même via son ambassadeur à Rabat. En plus, la Ligue arabe ne reconnaît aucune république sahraouie comme elle l’a démontré avec sa carte officielle du monde arabe.

Sans l’Egypte et les pays du Golfe quel sommet de la Ligue arabe pourrait bien organiser l’Algérie?