Les secouristes, les ingénieurs et autres topographes n’avaient de cesse de le répéter : la nature fragile de la géographie de la falaise abritant le puits rend très délicate l’opération de sauvetage. Manœuvrant avec grande prudence, ils ont essayé depuis deux jours de se frayer un chemin jusqu’à Rayan sans compromettre ses chances de survie. « Mais depuis un moment des nuages épais ont commencé à s’amasser au dessus de Douar Ighran. Et là juste à ce moment, la pluie commence à tomber. On s’inquiète profondément pour la survie de l’enfant », nous annonce au téléphone, notre envoyé spécial sur les lieux, Khalid Chouri.

Ce dernier nous apprend que l’opération de sauvetage arrive à ses dernières étapes. De gros tubes sont acheminés sur le lieu de creusement horizontal. « Ils y seront introduits pour atteindre l’emplacement de Rayan tout en sécurisant le passage pour l’enfant et pour ses sauveteurs », nous explique Chouri. Tant de précautions pour ne pas compromettre les chances de l’enfant qui est bloqué depuis 4 jours à quelques 30 mètres au fond d’un puits foré à la sondeuse.

La pluie , un danger !

Si toutefois la météo locale change et la pluie s’accentue, les risques d’effondrement et d’érosion du sol sont énormes surtout après le grand travail de creusement opéré depuis deux jours là, au niveau de la zone proche du puits. Rappelons que la grande foule ayant pris d’assaut le douar, a suscité l’inquiétude des secouristes car représentant une sérieuse menace pour la stabilité du sol à ce niveau. « Malgré les demandes et les ordres des autorités pour quitter les lieux et s’éloigner du puits, les gens ne veulent pas partir. Inconscients du danger qui les menace autant qu’il menace Rayan, ils ne veulent pas rater le grand moment de sa sortie !!! », nous raconte notre correspondant. Avec la pluie qui menace de ruiner tous les efforts déployés, cette foule daignera finalement libérer la voie ? A suivre