L’affaire remonte à la nuit de samedi à dimanche dernier. Vers 1h du matin, Amine Chariz, 22 ans, était en compagnie d’un groupe de ses amis dans un café du coin. Une bagarre se déclenche, et d’après les premiers témoignages, le fils d’un riche homme d’affaires étranger s’est emparé de sa batte de baseball et a attaqué le jeune homme. Il le frappe violement au niveau de la tête et des côtes en lui infligeant de graves blessures. Ce dernier s’effondre sur le champ. Paniqués, ses amis le transportent dans la voiture de l’agresseur et le jettent pas loin de l’Hôpital régional Hassan II à Agadir en faisant passer l’agression par un accident de la circulation. Ils prétendent que la victime s’est jetée de son plein gré de la voiture en marche. Une tentative de suicide, selon eux.

Thami Bis ?

Un traumatisme crânien avec hémorragie interne sont alors diagnostiqués et Amine tombe dans le coma avant de mourir le lendemain. Sa mort tragique provoquera une onde de choc à Agadir mais aussi partout dans le Maroc. Le hashtag #justicepouraminechariz est largement partagé sur les réseaux sociaux et les appels pour arrêter le coupable et ses complices se multiplient. Des audios inculpant les amis de Amine et dévoilant leur stratégie pour camoufler le meurtre sont également partagés sur les groupes fraichement crées pour défendre la cause de la jeune victime.

Comptant des milliers de membres à quelques heures de leur création, ces différents groupes rapportent d’ailleurs les témoignages de connaissances et de personnes proches de la victime. Ces dernières affirment d’ailleurs que Amine Chariz a été un jeune homme actif, un acteur associatif plein de volonté et connu pour ses bonnes mœurs. « C’était un jeune dynamique, plein d’énergie et friand de la vie. C’est difficile de le croire suicidaire ou même dépressif », témoigne Salma Lberdi, l’une de ses amies, sur le groupe Justice pour Amine Chariz aux 9000 membres.

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Arrestations

« La famille du tueur a usée de son influence pour faire passer ce dernier pour une personne atteinte de problèmes mentaux. Mais nous savons très bien que ce n’est pas le cas », ajoute la jeune femme en espérant faire éclater la vérité sur cette nouvelle « affaire Thami Bennani ». Une forte mobilisation qui n’est pas restée vaine ; car le Procureur général au tribunal de deuxième Instance d’Agadir a ordonné, le 8 février, de pratiquer une autopsie sur le corps de Amine Chariz afin de définir les causes du décès. La police judiciaire a également arrêté les cinq amis de Amine impliqués (4 garçons et une fille). Ils sont actuellement en garde vue suite à la plainte déposée par la sœur de la victime. Les interrogatoires et l’enquête menée en parallèle sauront-ils élucider le mystère entourant la mort de Amine et lui rendre justice si toutefois l’intention criminelle est prouvée ? A suivre !