Guerre en Ukraine. Les forces terrestres russes avancent et le reste du monde dénonce (vidéos)
La ville urkrainienne de Kharkiv sous les bombardements russes

La guerre a commencé en Ukraine où des bombardements se font entendre dans différentes villes. Les forces russes ont commencé les hostilités tôt ce jeudi 24 février. Un premier mort est signalé par l'armée ukrainienne.

Le pire est en train de survenir en Ukraine. Les forces terrestres russes sont entrées sur le territoire ukrainien depuis la Russie et le Bélarus ce jeudi matin, ont indiqué les garde-frontières ukrainiens qui ont fait état d'un premier mort dans leur rangs depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine.

«Des véhicules militaires russes, y compris des blindés, ont violé la frontière dans les régions de Tcherniguiv (nord, frontière bélarusse), Soumy (nord-est, frontière russe), Lougansk et Kharkiv (est, frontière russe)», selon le communiqué des gardes-frontières.

Il ajoute que «la plupart des unités de gardes-frontières ont été visées par des tirs dans ces mêmes régions».


Une vidéo des gardes-frontières montre des véhicules militaires marqués de la lettre "Z" passer par un point de passage présenté comme étant entre la péninsule annexée de Crimée et la partie continentale de l'Ukraine.

«Suite à des tirs de roquettes (...) depuis le territoire de la Crimée occupée, un garde-frontière a été tué», ont-ils encore dit.

De son côté, le président ukrainien a prononcé un discours où il s'est adressé au peuple russe fait savoir. dans une vaine tentative de stopper les "affres de la guerre". "Nous n'attaquerons pas, mais nous nous défendrons", a-t-il affirmé.


Des rafales de dénonciations

Face à cette attaque, les dénonciations fusent de partout. Ainsi, le président américain Joe Biden a dénoncé "l'attaque injustifiée" de la Russie contre l'Ukraine. "Le président Poutine a choisi (de lancer) une guerre préméditée qui entraînera des souffrances et pertes humaines catastrophiques", a dit M. Biden dans un communiqué. "La Russie, seule, est responsable de la mort et de la destruction que cette attaque provoquera", a-t-il insisté, assurant que "le monde exigerait des comptes de la Russie".

Le conflit déclenché par la Russie en Ukraine "doit s'arrêter maintenant", a imploré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, après une réunion en urgence du Conseil de sécurité.

"Président Poutine, au nom de l'humanité, ramenez vos troupes en Russie!", a lancé le chef de l'ONU, visiblement éprouvé par l'annonce d'une opération militaire russe en Ukraine au beau milieu de la session du Conseil de sécurité. "C'est le moment le plus triste de mon mandat de secrétaire général des Nations unies", a-t-il ajouté.

"Nous condamnons fermement l'attaque injustifiée de l'Ukraine par la Russie. En ces heures sombres, nos pensées vont à l'Ukraine et à ses femmes, hommes et enfants innocents qui font face à cette attaque non-provoquée et craignent pour leurs vies", ont déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel dans un texte commun.

"Nous demanderons au Kremlin de rendre des comptes", ont-ils averti.

"Les dirigeants russes devront faire face à un isolement sans précédent", a, de son côté, déclaré à Bruxelles Josep Borrell, chef de la diplomatie de l'UE, en soulignant que les Vingt-Sept préparaient un nouveau train de sanctions qui est le "plus sévère jamais mis en œuvre".

La Chine a indiqué qu'elle "suivait de près" la situation en Ukraine, s'abstenant de condamner Moscou et appelant à éviter une escalade.

"Nous exhortons toutes les parties à faire preuve de retenue pour éviter que la situation ne devienne hors de contrôle", a indiqué devant la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying, sans condamner la Russie.

"La France condamne fermement la décision de la Russie de faire la guerre à l'Ukraine", a réagi jeudi Emmanuel Macron, en appelant Moscou à "mettre immédiatement fin à ses opérations militaires".

"La France est solidaire de l'Ukraine. Elle se tient aux côtés des Ukrainiens et agit avec ses partenaires et alliés pour que cesse la guerre", a ajouté le chef de l'Etat dans deux tweets.

L'opération militaire russe est "une violation éclatante" du droit international, a dénoncé le chancelier allemand Olaf Scholz

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a condamné jeudi les "événements horribles en Ukraine", estimant que le président russe Vladimir Poutine "a choisi la voie de l'effusion de sang et de la destruction en lançant cette attaque non provoquée".

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a condamné jeudi l'"attaque téméraire et non provoquée" de la Russie contre l'Ukraine, avertissant qu'elle mettait en péril d'"innombrables" vies.
"Je condamne fermement l'attaque téméraire et non provoquée de la Russie contre l'Ukraine, qui met en danger d'innombrables vies civiles. Une fois encore, malgré nos avertissements répétés et nos efforts inlassables en faveur de la diplomatie, la Russie a choisi la voie de l'agression contre un pays souverain et indépendant", a déclaré M. Stoltenberg dans un communiqué.

"Les Alliés de l'Otan vont se réunir pour faire face aux conséquences des actions agressives de la Russie. Nous sommes aux côtés du peuple ukrainien en ce moment terrible. L'Otan fera tout ce qu'il faut pour protéger et défendre tous les alliés", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre italien Mario Draghi a qualifié l'attaque russe sur l'Ukraine d'"injustifiée et injustifiable", assurant que l'Union européenne et l'Otan travaillaient à une réponse immédiate.

L'attaque russe en Ukraine "secoue les fondations de l'ordre international", a dénoncé le Premier ministre japonais Fumion Kishida.

Le Premier ministre australien Scott Morrison a condamné l'"invasion illégale" de la Russie en annonçant une "deuxième série" de sanctions à l'encontre de quatre institutions financières et de 25 personnes appartenant à quatre entités en charge du développement et de la vente de d'équipements militaires.

"Le gouvernement de l'Espagne condamne l'agression de la Russie contre l'Ukraine et est solidaire du gouvernement et du peuple ukrainiens", a tweeté le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez.

La Finlande et la Suède, non membres de l'Otan, ont condamné jeudi l'attaque russe contre l'Ukraine, dénonçant séparément "une attaque contre l'ordre de sécurité européen".

De son côté, la Norvège, membre de l'Alliance atlantique, a condamné une "grave violation du droit international" et annoncé le déplacement de son ambassade de Kiev à Lviv, dans l'ouest du pays.