Intégration des étudiants d’Ukraine. Les solutions du ministère
Abdellatif Miraoui, ministre  de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’Innovation.

Malgré les promesses du gouvernement, les étudiants marocains rapatriés d’Ukraine s’inquiètent toujours pour leur avenir. Comment seront-ils intégrés dans le système national ? Quelles alternatives prévues ?... Précisions du ministre  de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui.



«Nous continuons toujours de recevoir les dossiers des étudiants marocains d’Ukraine sur la plateforme mise en place spécialement à cet effet. Le but est de procéder d'abord à un recensement avant d'entamer les étapes suivantes. Les concernés doivent s’inscrire avant la fin de ce mois pour que nous puissions préparer les concours et clore l'opération rapidement. Un chose est sûre, il n’y aura pas de prolongement de délai», explique Abdellatif Miraoui.

Le ministre assure par ailleurs que les étudiants poursuivant leurs études en médecine, pharmacie et médecine dentaire dans les universités ukrainiennes pourront être intégrés aujourd’hui dans le cycle académique national qu’il soit public ou privé en N-1, à condition de réussir l’examen d’entrée pour l’accès à la première année et le concours d’évaluation des acquis pour les années suivantes.


Pourquoi cette rétrogradation? Sur cette question, le ministre précise que non seulement les programmes pédagogiques entre les deux pays sont différents, mais insiste surtout sur le critère d’excellence requis pour accéder aux facultés marocaines très sélectives et connues et reconnues au niveau international. selon lui, « un médecin diplômé d’Ukraine, passe normalement deux années de stage et un examen d’habilité pour pouvoir disposer de l’équivalence de son diplôme. Or, nous avons décidé d’intégrer ces étudiants avec un niveau de moins seulement. Ils gagneront donc une année dans leur cursus ».

Qu'en est-il pour ceux qui ne vont pas réussir le concours ? Le ministre reste très prudent, mais il assure que des solutions pourraient être envisagées pour cette catégorie.

Les étudiants qui n’ont pas pu ramener leurs documents d'Ukraine et qui ne pourront pas les envoyer via la plateforme dans les temps, "pourront envoyer leur dossier en expliquant la situation et les demandes seront évaluées au cas par cas », rassure Abdellatif Miraoui.

Néanmoins, pour les étudiants qui souhaitent poursuivre leurs études ailleurs, une autre option est proposée. «Nous avons négocié des places pour que ces étudiants puissent poursuivre leurs études dans les facultés spécialisées en Roumanie ou encore en Hongrie. Ces pays sont prêts à les accueillir. Et les examens d’entrée sont prévus au Maroc pour leur faciliter la tâche », conclut le ministre.