Sahara. Un ancien du Polisario pour la souveraineté marocaine
Mahjoub Salek. Autonomie sous souveraineté internationale

Mahjoub Salek s’est exprimé lors d’une réunion du Comité des 24 des Nations-Unies, à New York. Ce qu’il a dit ne plaira ni à l’Algérie ni aux mercenaires du Polisario.

Une position courageuse

L'ancien membre fondateur du mouvement séparatiste Polisario, Mahjoub Salek, a dénoncé, lundi à New York, l’absolutisme et la corruption des dirigeants de ce mouvement abrité par Alger. Il a également relevé l’autoritarisme et le pouvoir absolu des dirigeants qui repose sur le tribalisme et l’exclusion des véritables autochtones du Sahara.

Mais le courage a un prix

"Lorsque j’ai déclaré mon opposition aux enlèvements, à l’emprisonnement et aux violations flagrantes des droits de l'homme, qui ont touché nombre de nos camarades dans les camps, sur une base tribale et raciste, cela a été mon tour d'être kidnappé", a déploré Mahjoub Salek qui a précisé qu’en prison il a été "soumis aux formes de torture et d'abus les plus horribles et les plus inimaginables ».

Et maintenant?

Mahjoub Salek est le principal opposant du Polisario et donc du régime d’Alger, à travers le mouvement Khat Chahid. Il essayé le dialogue et voulait « entamer des négociations avec le Maroc pour mettre fin à ce conflit qui n’a que trop duré », dit-il.

Pourquoi cela n’a pas marché ?

"Notre tentative de réformer cette direction a échoué après près de vingt ans d'opposition, car les dirigeants ne sont que des pions qui servent les intérêts d'autres parties en continuant à faire du commerce de réfugiés et de l’aide internationale", a-t-il martelé.

Que peut faire la communauté internationale?

Mahjoub Salek espère que la communauté internationale puisse "encourager et soutenir" le Maroc et "à l'aider à mettre en œuvre la solution la plus facile à appliquer pour mettre fin à ce long conflit, qui est l'autonomie des Sahraouis pour gérer leurs terres, leurs richesses et leurs affaires par le biais d'institutions élues, ce qui leur permet de vivre dignement dans le cadre de l'État de droit ».

Fin des souffrances

Selon M. Salek, le plan marocain d’autonomie "mettra fin aux souffrances de notre peuple dans les camps et lui permettra de retourner dans son honorable pays, la tête haute grâce aux garanties internationales, pour participer à l'autonomie du Sahara sous la souveraineté du Royaume du Maroc".